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5 choses à savoir sur les élections législatives en France

Publié le 28 juin 2024 à 18h00

par Auriane Camus

Ce dimanche 30 juin, toute la France est appelée à voter à l’occasion du premier tour des élections législatives ! Le second tour aura lieu quant à lui le dimanche 7 juillet. Ces élections arrivent dans un contexte bien particulier, puisqu'il s’agit d’élections législatives anticipées, Emmanuel Macron ayant décidé de dissoudre l’Assemblée nationale le 9 juin dernier. Il y a deux ans, lors des dernières élections législatives, ni le Président de la République ni aucun autre parti n'avait réussi à obtenir une majorité absolue.

Cette fois, les sondages placent le Rassemblement national de Jordan Bardella largement en tête des sondages. Il est donc crucial que chacun exerce son droit de vote pour participer activement à la défense des valeurs républicaines et faire barrage aux extrêmes. Pour bien comprendre leurs enjeux, voici dix choses à savoir sur les élections législatives en France.


1. Elles servent à élire des députés

Avant de partir dans les détails, commençons par la base. Les élections législatives permettent d’élire les député·es, c'est-à-dire un parlementaire qui va siéger à l'Assemblée nationale. Le rôle du ou de la député·e est de participer au travail législatif, c’est-à-dire l’élaboration et le vote des lois françaises, ainsi qu’au travail de contrôle du Gouvernement.

L’Assemblée nationale n’est cependant pas seule à voter les lois, elle partage ce pouvoir avec le Sénat, dont les 348 membres sont élu·es au suffrage universel indirect pour six ans. Ensemble, ils forment le Parlement.


2. Les candidat·es sont élu·es par circonscription

Contrairement aux élections présidentielles, où seul·e un·e candidat·e est présenté·e par parti, les élections législatives se déroulent par circonscriptions. En règle générale, chaque parti choisit un candidat par circonscription. La France est divisée en 577 circonscriptions, chacune représentée par un député, raison pour laquelle 577 députés siègent à l'Assemblée nationale.

Le mode de scrutin des élections législatives est un scrutin uninominal majoritaire à deux tours. En d’autres termes, si aucun·e candidat·e n'obtient la majorité absolue au premier tour, un second tour est organisé entre les candidat·es arrivé·es en tête. Tous·tes les citoyen·nes français·es âgé·es de plus 18 ans peuvent voter.


3. Les député·es sont élu·es pour cinq ans

La durée du mandat des députés a varié au cours de l’histoire. Actuellement, les députés sont élus pour cinq ans. Cependant, sous la Troisième République, par exemple, le mandat était de quatre ans.

Leur mandat peut néanmoins être écourté, par exemple en cas de dissolution de l’Assemblée nationale, comme c’est le cas actuellement. Ce n’est pas la première fois qu’un Président fait appel à la dissolution de l’assemblée nationale sous la Ve République : Charles de Gaulle l’a fait deux fois, en 1962 et 1968, François Mitterrand également, en 1981 et 1988, et Jacques Chirac une fois en 1997.


4. Les femmes peuvent être députées depuis 1945

Les premières élections législatives ouvertes aux femmes ont eu lieu le 21 octobre 1945 en France, au sortir de la Seconde guerre mondiale. Elles permirent l’élection de 33 femmes sur les 586 député·es élu·es. Parmi elles, on compte notamment Marie-Claude Vaillant-Couturier, résistante et communiste, Marie-Madeleine Dienesch, gaulliste, ou encore Rachel Lempereur, socialiste. 

Aujourd’hui, la proportion de femmes à l’Assemblée nationale a largement augmenté, même si la parité est loin d’être atteinte. Lors des élections de 2017, un record a été atteint avec 38,8% des femmes député·es élu·es. En 2022, ce chiffre est redescendu à 37,3%, marquant la première baisse de la parité depuis 1988.


5. La participation aux élections législatives est en baisse depuis près de 30 ans

Malgré l’importance de ce scrutin, la participation électorale aux élections législatives est souvent inférieure à celle des élections présidentielles. Sous la Ve République, elle a connu son apogée en 1978 avec 82,8% de participation au 1er tour. Depuis 1993, le taux de participation n’a cessé de baisser, jusqu’à atteindre 47,5% au premier tour en 2017, le taux de participation le plus bas de l'histoire de la Ve République.

Aujourd’hui plus que jamais, la participation aux élections législatives est primordiale afin d’éviter l’accession de l’extrême droite au pouvoir. Alors, ce week-end, on prend sa pièce d’identité et sa carte de vote (si on en a une), ou bien on donne sa procuration à une personne de confiance, et on file voter pour faire entendre notre voix citoyenne !tives 

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Les expressions de cette région française seraient les plus ridicules, selon une étude

Publié hier à 20h00

par Lucie Guerra

Il vous est certainement déjà arrivé de partir en week-end en Alsace, à Marseille ou même à Lille et d’entendre de curieuses expressions, absolument incompréhensibles pour vous, mais très fréquemment utilisées dans la région. Dans le cadre d’une étude, Preply s’est justement concentré sur les langues régionales et leur utilisation dans tout l’hexagone. Au nombre de 75, elles font de la France un pays avec une diversité linguistique extrêmement riche.

D’ailleurs, parmi les 1500 participant·e·s interrogé·e·s, 67 % se disent favorables à l’enseignement des langues régionales à l’école. L’étude s’est également penchée sur les expressions jugées les plus ridicules. Que les choses soient tout de suite claires : on n’est pas d’accord du tout avec le résultat !


L'Alsace en tête de classement

Les Alsacien·ne·s de la rédaction ont vu rouge à la lecture de ce classement. 24,4 % des sondés estiment que les expressions alsaciennes sont les plus ridicules, notamment en raison de leurs sonorités en « sch » placées à tout va et de leur complexité de prononciation. On ne voit pourtant pas la difficulté à dire schmoutz (bisou), schlopps (pantoufles), schatz (trésor), schluck (gorgée) ou schlass (fatigué), mais ça ne tient qu’à nous. 

Les expressions marseillaises arrivent en deuxième position, et les expressions lyonnaises complètent le podium. Ainsi, avec 14,4 %  fada (fou), dégun (personne), minot (enfant), emboucaner (prendre la tête) et tarpin (très), devancent de peu pelo (mec), cher (beaucoup), gone (enfant), se la racler (se la raconter) ou chaber (regarder) qui sont jugées ridicules par 12,6 % des sondés. 


Six autres régions comprises dans le classement 

12,5 % des personnes interrogées jugent les expressions lilloises (drache (pluie), braire (pleurer), biloute (homme)) comme ridicules, tandis que 10,7 % ont indiqué les expressions nantaises (pochon (sac plastique), guené (trempé), seriner (pleuvoir un peu)). 

Les expressions bordelaises comme gavé (beaucoup), chocolatine (pain au chocolat), ou aller au maille (aller au travail) arrivent ensuite avec 8,5 %, suivies des expressions niçoises comme bordille (ordure), cagade (bêtise), ou ficanas (curieux) avec 7,7 %. Les expressions toulousaines comme bouléguer (se dépêcher), rouméguer (ronchonner), ou cagne (flemme) et les expressions montpelliéraines telles que péguer (coller), cagnard (soleil), ou s’enfader (s’énerver) arrivent en fin de liste avec respectivement 5,4 % et 3,7 %.

 

Une réponse à l'éternel débat Pain au chocolat/ Chocolatine/Petit pain ?

L’étude a également tenté de trouver une réponse à l'éternel débat qui oppose les termes Pain au chocolat, Chocolatine, et Petit pain. Le premier est employé par 46,5 % des sondés, le second par 23,5 % et le dernier par 30 %. On ne sait pas vous, mais nous on est un peu schlass de ce débat quand la réponse évidente est Petit pain... À bon entendeur !


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