5 trucs à savoir sur la réouverture de Notre-Dame en décembre

undefined 5 septembre 2024 undefined 09h30

Flora Gendrault

La vieille Dame s’apprête à retrouver ses pèlerins. Moins de 100 jours séparent les Parisien·nes de la réouverture de la cathédrale, la même qu’ils ont vue brûler avec stupeur les 15 et 16 avril 2019. Durant cinq ans et demi, chercheurs, ingénieurs, artisans d’art et compagnons se sont démenés pour reconstruire à l’identique l’un des monuments les plus emblématiques de Paris avec sa sœur de fer. Désormais, l’heure est à l’après, et en prévision d’une affluence inédite, le diocèse a modifié ses modalités d’accueil. On vous les dévoile.


Réouverture officielle prévue le 8 décembre 

Save the date : c’est en décembre que les portes de Notre-Dame ouvriront à nouveau. L’inauguration officielle aura lieu le 7 du mois, avec la remise de Notre-Dame par l’État propriétaire à l’affectataire, puis l’éveil de l’orgue et une célébration liturgique comprenant une bénédiction. Le lendemain, les visiteurs pourront de nouveau pénétrer dans l’édifice, et une première messe sera célébrée. Il ne reste ainsi plus que trois mois aux 500 ouvriers pour faire les dernières finitions. Compte à rebours lancé. 


Deux fois plus de visiteurs 
attendus qu’à Versailles 

Les visiteur·ses sont en effet attendu·es en nombre, et bien plus qu’avant. Jusqu’au soir du drame, 10 millions de personnes en moyenne se rendaient à Notre-Dame de Paris par an ; selon les premières estimations, ils devraient être 15 millions à partir de 2025, soit deux fois plus qu’à Versailles, dans un espace pourtant beaucoup plus restreint. Des conditions de réservation ont ainsi dû être créées pour gérer cette affluence inédite au cœur des 6 000 m2 de la cathédrale, qui ne peuvent accueillir que 2 500 personnes à la fois


La mise en place d’une billetterie pour gérer le flux 

L’incendie de Notre-Dame fut historique, sa réouverture l’est tout autant, alors il va falloir être vif, et surtout patient. Pour gérer le flux de visiteur·ses, une billetterie a été mise en place, gratuite et disponible en ligne. Chacun devra réserver un créneau horaire d’une heure ou 30 minutes mais seulement un ou deux jours avant la visite. Réserver plusieurs mois à l’avance ne sera pas possible. La billetterie n'ouvrira donc qu'à l’automne

Aussi, comme le relate le Parisien, les groupes de visiteur·ses devront patienter six mois après la réouverture pour redécouvrir la cathédrale. Avant cette date, les entrées se feront uniquement individuellement.


Un parcours flambant neuf du nord au sud 

La cathédrale s’est refait une beauté, au même titre que son parcours, repensé. Comme l’explique à Franceinfo Mgr Ribadeau Dumas, recteur archiprêtre de la cathédrale, la déambulation au cœur de Notre-Dame permettra de renforcer la « beauté retrouvée de la cathédrale, de ses chapelles qui sont mises en lumière grâce à l'éclat des vitraux ». Ainsi, « Les visiteurs qui entreront dans la cathédrale entreront par le portail du Jugement dernier, portail central de la cathédrale. […] Ils découvriront là la beauté de cet édifice qui a retrouvé son élévation gothique et sa largeur grâce à la blondeur de la pierre. Ils feront un parcours du nord au sud, des Ténèbres à la Lumière », a-t-il décrit à l'antenne avec enthousiasme. 


Cloche, croix de chevet et flèche reconstruites à l’identique 

Le 15 avril, à 19h50, le monde entier (ou presque) regardait avec effroi la chute de la flèche imaginée par Viollet-le-Duc. Heureusement, grâce au travail acharné des artisan·es, celle-ci a retrouvé sa place dans le ciel parisien en mars 2024. Les fidèles pourront se réjouir de retrouver d’autres symboles architecturaux de Notre-Dame abîmés par l’incendie : l'Ange à la trompette, seule sculpture médiévale a avoir été touchée par les flammes, les cloches du beffroi nord, la croix de chevet, reposée en haut de la charpente du chœur, ainsi que le mobilier d’art, qui a repris sa place. Au total, le coût de la reconstruction de Notre-Dame s'élève à 700 millions d’euros