istock-1193064301

Grève : à Paris, 40% d'accidents de deux-roues en plus sur les routes

Publié le 17 décembre 2019 à 10h34

Modifié le 17 décembre 2019 à 11h32

par Manon Merrien-Joly

A Paris, depuis le 5 décembre, tous les moyens sont bons pour effectuer leurs déplacements habituels : si certains préfèrent la marche, la plupart se rabattent sur les moyens de transports alternatifs mis à leur disposition. Ainsi vélos, trottinettes et scooters sont pris d'assaut et au mieux, ça bouchonne, au pire, ça se rentre dedans. 

Résultat, les pompiers de Paris notent une augmentation de 40% "en ce qui concerne la prise en charge sur la voie publique des accidents de deux-roues" a déclaré à l'AFP le porte-parole de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), le lieutenant-colonel Gabriel Plus. "Ceci est en lien évidemment avec les grèves, il y a beaucoup plus de circulation et des personnes inexpérimentées et mal équipées se déplacent à vélo ou autres", a souligné le porte-parole de la BSPP, qui couvre la capitale et les trois départements de la petite couronne (Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis et Hauts-de-Seine). 

En ce treizième jour de grève interprofessionnelle d'opposition à la réforme des retraites ce mardi 17 décembre, huit lignes de métro sont toujours fermées, les lignes de tramway perturbées et seulement 30% des liaisons en bus sont assurées. 

Grève mise à part, les pompiers ont souligné le fait que les accidents de deux-roues à Paris ont augmenté de 20 % en 2019 par rapport à 2018 : sortez couverts. 

À VOIR AUSSI

À LIRE AUSSI
dkdd

La série Adolescence sera diffusée dans les collèges et lycées britanniques

Publié hier à 20h00

par Flora Gendrault

Downing Street l’a officiellement annoncé en début de semaine : la mini-série Adolescence, sur toutes les lèvres depuis sa sortie, sera bel et bien diffusée gratuitement dans les collèges et lycées britanniques. Une mesure initiée par le Premier ministre Keir Starmer lui-même, qui avait publiquement pris la parole pour vanter les mérites d’un programme extrêmement bien mené et instructif, soulevant des questions sociétales cruellement d'actualité


Prouesses technique et scénaristique  

Adolescence a beau n’être sortie qu’à la mi-mars, c’est peut-être déjà la meilleure série de l’année. En débarquant sur Netflix, et sans avoir pourtant fait l’objet d’une campagne promotionnelle démesurée, elle a immédiatement reçu un accueil extrêmement favorable de la presse et des spectateur·rices, et ce aux quatre coins du globe. 

Un coup de maître des créateurs, Jack Thorne et Stephen Graham, lesquels sont parvenus à mettre en scène de manière magistrale les causes et conséquences du meurtre de Kathy, adolescente de 13 ans, poignardée à de multiples reprises par Jamie, un camarade de classe du même âge. Le tout en (seulement) quatre épisodes tournés intégralement en plan-séquence, renouvelant ainsi cette technique largement exploitée au cinéma, moins sur le petit écran, autour d’un récit nerveux traitant de thématiques liées à la jeunesse. 


Dénoncer la spirale du masculinisme
 

Ces thématiques, quelles sont-elles ? Le harcèlement scolaire, la construction de genre sur les réseaux sociaux, et notamment la culture "incel", ces hommes involontairement célibataires qui accusent les femmes de les rejeter. Dans Adolescence, en immersion au cœur d’un commissariat, puis d’une école, et enfin d’une maison de famille, on comprend que Jamie (époustouflant Owen Cooper, nouveau prodige du milieu), élevé à la dure, impopulaire, s’est peu à peu enfermé dans la spirale du masculinisme, jusqu’à commettre un féminicide. Une misogynie alimentée par son activité sur Internet, où se créent de nombreuses communautés réactionnaires, séduites par la théorie du 80/20 d’Andrew Tate, selon laquelle 80% des femmes ne seraient attirées que par 20% des hommes. 


De l’ordinateur au Parlement 

Au Royaume-Uni, terre de tournage mais aussi théâtre d’attaques de même nature ces dernières années, Adolescence a connu une résonnance toute particulièrement. Jusqu’à dépasser les frontières de l’écran : la série a ravivé le débat sur l’utilisation des téléphones, mais aussi sur l’éducation, levier essentiel pour déconstruire les idéologies véhiculées sans régulation sur le web. Diffuser Adolescence au palais de Westminster ainsi que dans les collèges et lycées depuis une plateforme partenaire à Netflix, comme l’avaient publiquement encouragé la députée travailliste Anneliese Midgley, puis Keir Starmer, en marque la première étape. 

« C'est une initiative importante pour encourager le plus grand nombre possible d'élèves à regarder le programme », a déclaré le Premier ministre, qui a lui-même vu la série avec ses enfants adolescents, comme 66 millions de personnes en deux semaines sur Netflix. Un record pour une mini-série britannique ! 


À LIRE AUSSI