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Grève des éboueurs acte 2 : Paris va-t-elle (re)devenir une « décharge publique » ?

undefined undefined 12 avril 2023 undefined 15h39

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Flora Gendrault

On vous en a parlé plusieurs fois au cours du mois de mars : en raison de la grève des éboueurs contre la réforme des retraites, les rues de la capitale se sont retrouvées noyées sous 10 000 tonnes de déchets, du 6 au 29 mars. Trois usines d'incinération aux portes de la capitale étaient à l’arrêt : parmi elles, celles d’Ivry-sur-Seine, d’Issy-les-Moulineaux et de Saint-Ouen. Le mouvement s'est toutefois progressivement essoufflé, « faute de grévistes », expliquait la CGT FTDNEEA, lesquels subissaient la pression financière de la grève.


Aujourd’hui, la nouvelle tombe : selon une information du Parisien, les éboueurs de la régie municipale ont voté le retour de la grève, et se disent prêts à « tenir deux semaines », comme l’assure Régis Vieceli, secrétaire général CGT de la filière déchets et assainissement à Paris.


Un mouvement encore plus fort qu’en mars ? 

Alors que vendredi, le Conseil Constitutionnel rendra sa décision sur la constitutionnalité de la réforme des retraites (décision qui pourrait invalider la réforme), la mobilisation des éboueurs sera effective à partir de demain, et les trois incinérateurs cités précédemment seront de nouveau bloqués. Les protestataires se montrent déterminés : ils promettent notamment de « transformer les rues de Paris en décharge publique » jusqu’à son retrait. Le mouvement de grève a pour objectif d’être intensifié : « Il faut que le mouvement soit encore plus fort que la première fois, puisqu’Emmanuel Macron ne nous a pas entendus », a ajouté Régis Vieceli. Pour cela, il espère que les grévistes se mobiliseront en nombre. 


Cette fois, le privé aussi appelé à manifester 

Les éboueurs de la Ville de Paris gèrent le ramassage des déchets dans la moitié des arrondissements de la capitale, tandis que l’autre moitié est à la charge du secteur privé : en mars, certains quartiers de la capitale avaient été plus impactés que d’autres par la grève. Cette fois, l’appel à la mobilisation est aussi lancé dans le privé : « Le mot d’ordre est commun. Public-privé, même combat », a affirmé Ali Chaligui, animateur de la filière des activités des déchets du privé pour le compte de la CGT.

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Dans un communiqué de presse diffusé aujourd’hui, les syndicats CGT appellent ainsi « les éboueurs, ripeurs, balayeurs, égoutiers, ouvriers, conducteurs, adjoints techniques, encadrants, cadres de l'assainissement » à « réaffirmer leur opposition à la réforme ». Avec à la clé un seul objectif, toujours le même : « faire tomber la réforme des retraites ».