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Un alcool sans gueule de bois ni maux de foie ? C’est possible dans 5 ans !

Publié le 27 mars 2019 à 15h28

Modifié le 27 mars 2019 à 15h41

par Jeanne Gourdon

Un alcool synthétique qui saoule tout pareil et pourtant le lendemain, pas de gueule de bois… Mais quel est donc ce produit miracle ?


Son nom : L’Alcarelle. C’est un alcool créé par le professeur David Nutt. Sa base est l’alcosynth, une molécule qui remplace l’alcool, explique le Guardian. Le professeur affirme pouvoir identifier les récepteurs GABA, ceux qui provoquent l’ivresse, mais en évitant l’activation des récepteurs entraînant la partie désagréable d’une bonne cuite : la gueule de bois. Le chercheur explique : « Nous savons où se situent dans le cerveau les "bons" effets de l’al­cool, où se trouvent les "mauvais" effets » et rajoute : « Les effets de l’alcool sont complexes, mais on peut cibler les parties précises du cerveau ».

Il serait même possible de doser son degré d’alcool si on veut se la coller fort ou pas. Le scientifique se donne cinq ans pour réglementer la molécule pour pouvoir la commercialiser en tant qu’additif ou ingrédient alimentaire. Pour ce faire, il devra prouver que ce breuvage « ne produit pas de toxi­cité comme l’alcool » et « ne présente pas les effets pervers de l’alcool ».


David Nutt

D’un côté on adore l’idée, de l’autre cette gueule de bois est souvent celle qui nous évite de picoler et si elle disparaît, on risque de tous devenir de bons ivrognes. Pas de plan sur la comète cependant, il faut déjà attendre de voir si c’est réalisable.

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La série Adolescence sera diffusée dans les collèges et lycées britanniques

Publié hier à 20h00

par Flora Gendrault

Downing Street l’a officiellement annoncé en début de semaine : la mini-série Adolescence, sur toutes les lèvres depuis sa sortie, sera bel et bien diffusée gratuitement dans les collèges et lycées britanniques. Une mesure initiée par le Premier ministre Keir Starmer lui-même, qui avait publiquement pris la parole pour vanter les mérites d’un programme extrêmement bien mené et instructif, soulevant des questions sociétales cruellement d'actualité


Prouesses technique et scénaristique  

Adolescence a beau n’être sortie qu’à la mi-mars, c’est peut-être déjà la meilleure série de l’année. En débarquant sur Netflix, et sans avoir pourtant fait l’objet d’une campagne promotionnelle démesurée, elle a immédiatement reçu un accueil extrêmement favorable de la presse et des spectateur·rices, et ce aux quatre coins du globe. 

Un coup de maître des créateurs, Jack Thorne et Stephen Graham, lesquels sont parvenus à mettre en scène de manière magistrale les causes et conséquences du meurtre de Kathy, adolescente de 13 ans, poignardée à de multiples reprises par Jamie, un camarade de classe du même âge. Le tout en (seulement) quatre épisodes tournés intégralement en plan-séquence, renouvelant ainsi cette technique largement exploitée au cinéma, moins sur le petit écran, autour d’un récit nerveux traitant de thématiques liées à la jeunesse. 


Dénoncer la spirale du masculinisme
 

Ces thématiques, quelles sont-elles ? Le harcèlement scolaire, la construction de genre sur les réseaux sociaux, et notamment la culture "incel", ces hommes involontairement célibataires qui accusent les femmes de les rejeter. Dans Adolescence, en immersion au cœur d’un commissariat, puis d’une école, et enfin d’une maison de famille, on comprend que Jamie (époustouflant Owen Cooper, nouveau prodige du milieu), élevé à la dure, impopulaire, s’est peu à peu enfermé dans la spirale du masculinisme, jusqu’à commettre un féminicide. Une misogynie alimentée par son activité sur Internet, où se créent de nombreuses communautés réactionnaires, séduites par la théorie du 80/20 d’Andrew Tate, selon laquelle 80% des femmes ne seraient attirées que par 20% des hommes. 


De l’ordinateur au Parlement 

Au Royaume-Uni, terre de tournage mais aussi théâtre d’attaques de même nature ces dernières années, Adolescence a connu une résonnance toute particulièrement. Jusqu’à dépasser les frontières de l’écran : la série a ravivé le débat sur l’utilisation des téléphones, mais aussi sur l’éducation, levier essentiel pour déconstruire les idéologies véhiculées sans régulation sur le web. Diffuser Adolescence au palais de Westminster ainsi que dans les collèges et lycées depuis une plateforme partenaire à Netflix, comme l’avaient publiquement encouragé la députée travailliste Anneliese Midgley, puis Keir Starmer, en marque la première étape. 

« C'est une initiative importante pour encourager le plus grand nombre possible d'élèves à regarder le programme », a déclaré le Premier ministre, qui a lui-même vu la série avec ses enfants adolescents, comme 66 millions de personnes en deux semaines sur Netflix. Un record pour une mini-série britannique ! 


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