Depuis des mois, les Parisiens se plaignent, s'insurgent, protestent. Pas contre les travaux trop nombreux, ou les soucis politiques du moment. Mais tout simplement à cause des JO. Pourtant, ils ne sont pas au bout de leurs peines, puisque rien (et on dit bien rien) n’aurait pu les préparer à la catastrophe potentielle qui se prépare : une pénurie de pain pendant les Jeux.
Un transport plus que complexe
À l’heure actuelle, des centaines de milliers de baguettes bien dorées sont produites chaque jour à Paris. Un nombre qui pourrait bien être mis en péril pendant les JO, au grand dam de tout un chacun. En cause ? Le transport du blé, devenu extrêmement difficile ces derniers temps. Et ça ne risque pas de s’améliorer dans les prochaines semaines, pour différentes raisons.
D’un côté, les intempéries, qui font augmenter le débit de la Seine mais multiplient aussi drastiquement le nombre de déchets (végétaux ou autres) dans le fleuve. Deux obstacles qui rendent plus complexe le maniement des péniches. Ajoutez à cela les nouveaux feux tricolores installés sur l’eau, qui ralentissent considérablement le trafic, mais aussi les grèves des éclusiers prévues cet été.
Youpi la baguette le symbole français national
— Eule 34 ♦️ (@34Eule) July 4, 2024
Sera un problème pour les JO 24 ?????
Paris 2024 : y aura-t-il du pain pour les Jeux olympiques ? https://t.co/PM8o3zJR5h
Enfin, il faut prendre en compte les restrictions de circulation mises en place pendant les JO, cérémonies et épreuves dans la Seine obligent. En période d’épreuves, les "pousseurs" ne pourront traverser la capitale qu’à certaines heures bien précises, et pas tous les jours, entraînant des retards de livraison par rapport à la norme.
Pas de bateau, pas de blé, pas de blé, pas de farine
Même chose du côté des boulangers de certaines rues de la capitale, impactées par les restrictions de circulation. La nouvelle avait fait polémique il y a quelques mois, mais pendant les JO, les livraisons dans la capitale seront réduites au minimum vital. Ou alors à des horaires complètement improbables, et donc un peu irréalistes, comme au milieu de la nuit.
Sauf que, sans farine à la porte, difficile pour les artisans de produire de bonnes baguettes. Certains optent donc pour une solution bien précise : faire le maximum de stock en amont. Mais cette technique, tout le monde ne peut pas la mettre en place, parfois par manque de… place, justement. Il faudra alors pour ces commerçants voir au jour le jour, et essayer de faire au mieux.
Mais bon, que tout le monde se rassure, selon plusieurs experts, si la situation ne sera certes pas aussi confortable que ce que l’on avait espéré, on ne devrait pas mourrir de faim pour autant, et chacun devrait pouvoir acheter sa baguette quotidienne obligatoire, à dévorer toute chaude devant une épreuve de saut en hauteur (du pain et des jeux, on vous a dit). Ouf !