Carrefour et la ville de Saint-Ouen ont franchi le pas vers la mise en place de congés menstruels pour leurs employées souffrant de règles douloureuses. C’est au tour de la maire de Paris se jeter à l'eau. Selon Le Parisien, Anne Hildago a adressé une lettre de demande à la Première ministre, Elisabeth Borne.
Aujourd’hui, quand une femme est souffrante durant son cycle menstruel, elle doit passer par un arrêt maladie. Cela impacte donc son bulletin de paie en fin de mois. L’adjoint à la mairie de Paris en charge des ressources humaines, Antoine Guillou, a expliqué dans le Journal du Dimanche qu’« avec le congé menstruel, nous aimerions faire en sorte que les femmes n’aient plus à passer par un médecin et n’aient pas de jours de carence ».
#7h50 : l'annonce ⚕️
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) April 24, 2023
Nous souhaitons que le gouvernement nous permette de donner des congés spécifiques aux agentes de la Ville de Paris souffrant de douleurs menstruelles, ou de maladie comme l'endométriose.
Nous voulons leur donner de nouveaux droits. https://t.co/JUmb7jovk6
Une demande de congés pour les fausses couches
Anne Hidalgo a également fait la demande de congés concernant les fausses couches. Ces jours de "repos" seraient aussi appliqués au second parent afin d’« accompagner la femme qui subit ces traumatismes physiques et psychologiques ». La maire socialiste souhaite la mise en place de sa demande dès cette année.
Un obstacle à l'application du congé menstruel
Depuis 2019, la loi Dussopt ne donne plus aux collectivités locales la possibilité de donner des congés à ses agents. C’est pour cela qu’Anne Hidalgo fait sa demande par une lettre destinée à Elisabeth Borne. La ville de Saint-Ouen, quant à elle, a appliqué les congés sans passer par Matignon. Chose que la Mairie de Paris revendique : « nous sommes la plus grande collectivité de France, donc notre action a forcément valeur d’exemplarité ».