C’est l’un des facteurs les plus complexes dans la question de la lutte contre les violences intra-familiales : le problème du logement. Pour aider les victimes et proposer une aide rapide et adaptée, la Mairie de Villejuif a annoncé l’ouverture très prochaine de 8 "logements relais", ouverts à toute personne qui le souhaitera.
Contre les violences faites aux femmes, la Municipalité s’engage avec un promoteur et une association spécialisée et le Département du Val-de-Marne, pour proposer des logement-relais à des femmes victimes de violences conjugales et leurs enfants : https://t.co/SpTnX8DJ0R
— Ville de Villejuif (@VilleVillejuif) December 4, 2023
Une action majeure
« Une des difficultés principales pour les femmes victimes de violences conjugales, c’est la question de l’hébergement. Une fois qu’elles quittent le domicile, les dispositifs ne suivent pas, même via le 115 en cas de plainte déposée. » C’est de ce constat qu’est partie la Mairie de Villejuif pour lancer ce nouveau projet qu’on ne peut que saluer.
Grâce à l’ouverture de 8 logements, temporaires et sécurisés, la ville entend bien aider les victimes de violences conjugales en leur fournissant une échappatoire, un asile parfois salvateur en cas de fuite du domicile familial.
Face au manque d’appartements disponibles, la municipalité a décidé d'innover en investissant les logements rachetés par des promoteurs immobiliers, souvent inoccupés entre la vente et la mise en place d’un projet concret.
La sécurité avant tout
Pour des raisons de protection, et donc d’éloignement, les 8 hébergements seront proposés à des femmes qui ne viennent pas de Villejuif, afin d’éviter que les bourreaux puissent les retrouver. Et pour chaque personne logée, un accompagnement psychologique, juridique et social sera mis en place par l’association AUVM, en charge du programme.
Un projet inédit dans la région, qui permettra à ces femmes de séjourner pendant plusieurs mois, le temps de se reconstruire un peu et de trouver une solution plus pérenne. Et la Mairie a annoncé que les logements seraient disponibles pendant 10 ans, au bout desquels les nouveaux plans de construction des locaux devraient voir le jour.