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Ces 150 mesures qui vont transformer les Champs-Élysées

undefined undefined 29 mai 2024 undefined 09h30

undefined undefined 29 mai 2024 undefined 10h51

Clémence Varène

Depuis quelques années, si elle continue d’attirer les touristes par milliers, l’avenue des Champs-Élysées est boudée par les Parisiens. Trop bondée, trop touristique, trop chère, les raisons se multiplient, au grand désarroi du comité local, qui cherche aujourd’hui à redorer le blason de cet axe mythique de la capitale. Et pour cela, quoi de mieux qu'imaginer un nouveau visage à l’avenue, de la Concorde à l’Étoile ?


Un projet léché

Après plus de 5 ans de travail, 138 experts mobilisés et 5 millions d’euros de budget, un dossier de 1800 pages a fini par être présenté ce lundi 27 mai par le comité des Champs-Élysées, avec un seul but : rendre l’avenue à nouveau aimée des Parisiens. Et pour cela, pas d’autre choix que de la rendre aimable. Un objectif qui pourrait être atteint grâce à plus d’une centaine de mesures, allant de la circulation à l’animation, en passant par l’aménagement.

Premier point de cette longue, très longue transformation, rendre l’axe aux piétons et aux cyclistes. Pour cela, deux voies de voiture (sur les 6 existantes) sont vouées à disparaître, pour permettre de doubler la taille des pistes cyclables dans les deux sens, ainsi que d'augmenter de manière significative la largeur des trottoirs et des passages piétons, pour favoriser et faciliter les déplacements à pied. Un projet qui se place dans la continuité de la piétonnisation d’une partie de la place de la Concorde, située à l’une des extrémités de l’avenue.


S’adapter à des enjeux actuels

En plus de cette piétonnisation (relative), l’avenue mise beaucoup sur la lutte contre le réchauffement climatique – Dieu merci – et sur le fait de s’adapter aux futures grosses chaleurs. Pour cela, 160 arbres pourraient être plantés, accompagnés de « salons végétaux » de 150 m² tout le long de la rue. Ils seront composés d’assises à l’ombre et de fontaines, ainsi que de sanitaires. Dans le même sens, la surface des sols perméables devrait être augmentée de 120%, et les 20 hectares de parc en bas de l’avenue réaménagés pour accueillir des jardins pour les enfants, des jeux d’eau, etc.

Pour faire de ce lieu un endroit agréable en toute circonstance, le comité entend bien redessiner l’intégralité du mobilier urbain de l’avenue (y compris les nombreuses barrières de sécurité) pour l'homogénéiser, mais aussi rendre hommage à la Belle Époque. Un moyen comme un autre de lutter contre le « désordre visuel et formel » qui serait à l’origine de la haine des Parisiens envers l’axe.


Rendre sa place à la culture

Ici, on imagine surtout que ce ne sont pas forcément les bancs qui posent problème sur les Champs, mais bien le manque d’accessibilité. Preuve en est, les fermetures très récentes de l’UGC Normandie, ainsi que de la Fnac, parmi les derniers commerces "populaires" du quartier. Un embourgeoisement contre lequel s’engage aussi le comité, en promettant de mettre l’accent sur la culture et l’inclusivité grâce à des parades, des festivals ou encore de grands cinémas en plein air.

Bref, des projets qu’on ne peut que soutenir sur le papier, qui annoncent un véritable renouveau sur les Champs-Élysées. Mais une question demeure cependant : qui sera prêt à payer les 250 millions d'euros nécessaires à la mise en place de tous ces projets ? Pour l’instant, le mystère reste entier…