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Ce bar queer historique à Paris menacé de fermeture

Publié le 5 septembre 2024 à 18h00

Modifié le 6 septembre 2024 à 18h32

par Maria Sumalla

« La Mutinerie est dans la merde absolue. » Après 12 ans de fête, d’engagement politique et de rendez-vous culturels, l’un des bars queer et féministes les plus mythiques de Paris se retrouve dans une situation économique plus que délicate. Mais avant d’être totalement sur la paille, la Mutinerie a posté sur son compte Instagram, dans un dernier élan d’espoir, un long message appelant au soutien de tous·tes celleux qui ont tant aimé festoyer, échanger, rencontrer, chanter, danser, aimer et vivre dans ce lieu iconique de la scène queer parisienne.


L’histoire d’un bar queerféministetranslesbien

Ouvert depuis 2012, La Mutinerie est vite devenu un espace festif communautaire et un lieu de réflexion politique, avec une programmation variée allant des classiques soirées karaoké, projections, concerts, dragshows et DJ sets aux événements plus engagés comme les cours d'autodéfense ou les permanences associatives. C’est aujourd’hui un véritable safe space en plein cœur de Paris, autogéré par et pour les lesbiennes, bies, queer et personnes trans. Un lieu associatif comme on n'en trouve (presque) plus avec des prix les plus accessibles possible pour le quartier, une entrée gratuite, de bonnes conditions de travail, une rémunération de tous·tes les intervenant·es, un fonds de commerce collectivisé, une lutte inconditionnelle contre toutes les discriminations et oppressions, et surtout, une véritable communauté sur laquelle on peut compter.


SOS Mutinerie

« Au moment où nous vous parlons, nous avons peu d’espoir d’être encore là dans trois mois. » Dans son message posté sur Instagram, La Mutinerie explique son chemin économique sinueux qui l’a mené vers un redressement judiciaire en mars dernier. Des travaux d’insonorisation en 2018 suivis de confinements à répétition en 2020 durant la crise sanitaire du COVID, un prix de loyer délirant à 7000€ par mois, l’inflation qui suit son cours, un été olympique catastrophique pour les commerçants de quartier… Tant de facteurs qui ont asséché la trésorerie du lieu et qui ont aggravé ses dettes. À ce jour, le tribunal a déjà lancé un appel d’offres pour racheter la Mutinerie, qui n’aurait donc à priori plus que quelques mois à vivre.


Comment aider ?

Aujourd’hui, la première urgence pour notre bar queerféministe, est de convaincre le tribunal de leur laisser un peu plus de temps. Du temps pour rattraper ces mois de juillet et août compliqués, pour remonter le chiffre d'affaires, pour rester encore un peu plus avec nous. Et de notre côté, la tâche est simple. Pour aider La Mutinerie, il ne nous reste plus qu’à ramener un maximum de monde sur place, de faire un maximum la fête. Rien de bien compliqué jusqu’ici, d’autant plus que la programmation de septembre s’annonce déjà bien cool… Et avant d’avoir plus d’informations et des possibles solutions à long terme, vous pouvez aussi faire un don au collectif ou suggérer vos idées par mail (sosmutinerie@gmail.com). En attendant, rendez-vous à la Mut’. On va le sauver notre safe space.

La Mutinerie
176, rue Saint-Martin – 3e
Ouvert tous les jours de 17h à 1h30
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Guide Michelin 2025 : 7 restaurants parisiens décrochent leur première étoile

Publié hier à 20h00

par Clémence Varène

Chaque année, la cérémonie du Guide Michelin est attendue comme le Messie par le monde de la restauration. Qui gagnera une étoile ? Qui perdra son titre ? Qui sera distingué par une récompense prestigieuse ? Trêve de suspense, on connaît le nom des vainqueurs pour 2025. Et autant vous dire que le palmarès nous met en joie, simplement grâce à la présence de (spoiler alert) Adrien Cachot, élu unanimement meilleur candidat de Top Chef à jamais, avec son restaurant Vaisseau. 


Un joli palmarès pour la capitale

Et cette année, ce sont 65 nouvelles étoiles qui ont été accordées, soit 3 de plus que l’année dernière, preuve que l’Homme ne cesse de progresser. Parmi eux, ils sont 57 à avoir décroché leur premier macaron (contre 52 l’année dernière). 7 établissements parisiens viennent ainsi d’affirmer leur place dans la course aux étoiles :

Aldehyde – 4e
Hakuba – 1er
Origines – 8e
Vaisseau – 11e
Amalia – 11e
Agapé – 17e
Sushi Shunei – 18e

On regrette un peu le manque de représentation de la rive gauche dans cette liste, mais on tient tout de même à féliciter toutes les équipes ayant réussi à se distinguer cette année. En plus de cette liste, certains restaurants se sont vu remettre des prix spécifiques, comme Fana, dans le 18e, et Mallory Gabsi (restaurant nommé d’après son chef, autre grand favori de Top Chef), dans le 17e. Les deux adresses ont reçu le prix Passion Desserts 2025. De son côté, Valentin Cavalade du Jules Verne (7e) a reçu le prix du Service. Ces établissements rejoignent donc la liste des prestigieux restaurants à faire partie de la sélection du Guide Michelin, après les 8 nouveaux Bibs Gourmands dévoilés au début du mois.


Une pluie d'étoiles

En plus de ces petits nouveaux qui, on l'imagine, doivent être fous de joie, 2 autres restaurants s'ajoutent à cette liste, en recevant leur 2e étoile (distinction obtenue par 8 restaurants en tout).Malheureusement, cette année, aucune adresse parisienne n’a réussi l’exploit ultime de décrocher sa 3e récompense. Et même si c’est un peu triste, 2 étoiles, ça reste quand même très très fort. 

Et après le Jules Verne (7e), la Maison Ruggieri (8e) et l’Orangerie (Hôtel George V, 8e) l’année dernière, ce sont Blanc (16e) et Sushi Yoshinaga (2e) qui atteignent en 2025 le palier très respectable des deux étoiles. Bravo à tous, et on a quand même une petite pensée émue pour les 8 restaurants de la capitale qui ont malheureusement perdu une étoile cette année. Vous faites quand même du très bon travail, les copains.


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