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Ce bar propose une réduc\' pour celles qui ont leurs règles

Publié le 30 octobre 2017 à 12h17

Modifié le 30 octobre 2017 à 12h54

par La Rédac'

Le féminisme va-t-il trop loin ? C'est en tout cas ce qu'on ne peut s'empêcher de penser après la création d'un "Bloody Hour" par un bar à Tel Aviv. L'idée ? Accorder une réduction à toutes les clientes qui ont leurs règles. 


Les bars ne savent-ils plus quoi inventer pour faire le buzz ? Le Anna Loulou bar à Tel Aviv, en Israël, a en tout cas opté pour l'option féministe en inventant le "Bloody Hour" (en référence à l'happy hour). « Vous connaissez ce sentiment, lorsque vous saignez pendant 25% du mois ? C’est la raison pour laquelle vous méritez une réduction de 25% », annonce la page Facebook de l'établissement. 

règlesCapture d'écran Facebook 

Deux femmes, Moran Barir et Dana Etgar, sont à l'origine de cette initiative dont la première a eu lieu le samedi 28 octobre. « L'idée, c'est d'accorder une réduction et de l'attention à quelqu'un. C'est de dire "on te reconnaît, on a conscience de la situation particulière que tu vis actuellement, et on veut te faire une faveur" », a expliqué Moran Barir dans le journal israélien Haaretz

L'idée lui serait venue lorsque dans ce même bar, elle avait commandé du vin et que le barman ne se souvenait pas de si elle voulait du rouge ou du blanc. « Je lui ai simplement répondu "Voici comment vous vous en souviendrez : J'ai mes règles, donc apportez moi du rouge". »

L'idée in fine est de susciter le débat sur la question des règles avec les hommes, un sujet qui en embarrasse beaucoup.

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La série Adolescence sera diffusée dans les collèges et lycées britanniques

Publié aujourd'hui à 20h00

par Flora Gendrault

Downing Street l’a officiellement annoncé en début de semaine : la mini-série Adolescence, sur toutes les lèvres depuis sa sortie, sera bel et bien diffusée gratuitement dans les collèges et lycées britanniques. Une mesure initiée par le Premier ministre Keir Starmer lui-même, qui avait publiquement pris la parole pour vanter les mérites d’un programme extrêmement bien mené et instructif, soulevant des questions sociétales cruellement d'actualité


Prouesses technique et scénaristique  

Adolescence a beau n’être sortie qu’à la mi-mars, c’est peut-être déjà la meilleure série de l’année. En débarquant sur Netflix, et sans avoir pourtant fait l’objet d’une campagne promotionnelle démesurée, elle a immédiatement reçu un accueil extrêmement favorable de la presse et des spectateur·rices, et ce aux quatre coins du globe. 

Un coup de maître des créateurs, Jack Thorne et Stephen Graham, lesquels sont parvenus à mettre en scène de manière magistrale les causes et conséquences du meurtre de Kathy, adolescente de 13 ans, poignardée à de multiples reprises par Jamie, un camarade de classe du même âge. Le tout en (seulement) quatre épisodes tournés intégralement en plan-séquence, renouvelant ainsi cette technique largement exploitée au cinéma, moins sur le petit écran, autour d’un récit nerveux traitant de thématiques liées à la jeunesse. 


Dénoncer la spirale du masculinisme
 

Ces thématiques, quelles sont-elles ? Le harcèlement scolaire, la construction de genre sur les réseaux sociaux, et notamment la culture "incel", ces hommes involontairement célibataires qui accusent les femmes de les rejeter. Dans Adolescence, en immersion au cœur d’un commissariat, puis d’une école, et enfin d’une maison de famille, on comprend que Jamie (époustouflant Owen Cooper, nouveau prodige du milieu), élevé à la dure, impopulaire, s’est peu à peu enfermé dans la spirale du masculinisme, jusqu’à commettre un féminicide. Une misogynie alimentée par son activité sur Internet, où se créent de nombreuses communautés réactionnaires, séduites par la théorie du 80/20 d’Andrew Tate, selon laquelle 80% des femmes ne seraient attirées que par 20% des hommes. 


De l’ordinateur au Parlement 

Au Royaume-Uni, terre de tournage mais aussi théâtre d’attaques de même nature ces dernières années, Adolescence a connu une résonnance toute particulièrement. Jusqu’à dépasser les frontières de l’écran : la série a ravivé le débat sur l’utilisation des téléphones, mais aussi sur l’éducation, levier essentiel pour déconstruire les idéologies véhiculées sans régulation sur le web. Diffuser Adolescence au palais de Westminster ainsi que dans les collèges et lycées depuis une plateforme partenaire à Netflix, comme l’avaient publiquement encouragé la députée travailliste Anneliese Midgley, puis Keir Starmer, en marque la première étape. 

« C'est une initiative importante pour encourager le plus grand nombre possible d'élèves à regarder le programme », a déclaré le Premier ministre, qui a lui-même vu la série avec ses enfants adolescents, comme 66 millions de personnes en deux semaines sur Netflix. Un record pour une mini-série britannique ! 


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