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Les bars et restos s’opposent à l’obligation du contrôle du pass sanitaire

Publié le 20 juillet 2021 à 12h26

Modifié le 20 juillet 2021 à 13h42

par Sarah Leris

« Nous continuons de penser que le contrôle du pass sanitaire des clients est impossible de manière systématique pour nos professionnels », déclare à l'AFP Franck Trouet, porte-parole du GNI, le syndicat des indépendants de l’hôtellerie-restauration. « Nous sommes prêts à mettre à disposition de nos clients les moyens matériels de scanner le QR Code attestant qu'ils sont en possession d'un pass sanitaire en règle mais en plein service, quand il y a plein d'allées et venues, nous ne sommes en pas en mesure de faire des contrôles ».

Pour Franck Trouet, c’est à la police qu’il appartient d’effectuer les contrôles systématiques. En plus du rush du milieu de service, il avance également le fait que les personnels de bars et restos n’ont pas le droit de demander une pièce d'identité à leurs clients, rendant impossible le contrôle. À la place, il propose l’installation d’un QR code à l’entrée des établissements, qu’il suffira de flasher pour prouver qu’on est en règle.

L’obligation du pass sanitaire pour prendre un café en terrasse ou pour déjeuner au restaurant est prévue pour début août, la date précise n’étant pas encore connue. « Il y aura une période de rodage d'environ une semaine pour accompagner les professionnels », a précisé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. Pour rappel, le gouvernement prévoit une contravention de 1500€ en cas de manquement à la règle.

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La série Adolescence sera diffusée dans les collèges et lycées britanniques

Publié hier à 20h00

par Flora Gendrault

Downing Street l’a officiellement annoncé en début de semaine : la mini-série Adolescence, sur toutes les lèvres depuis sa sortie, sera bel et bien diffusée gratuitement dans les collèges et lycées britanniques. Une mesure initiée par le Premier ministre Keir Starmer lui-même, qui avait publiquement pris la parole pour vanter les mérites d’un programme extrêmement bien mené et instructif, soulevant des questions sociétales cruellement d'actualité


Prouesses technique et scénaristique  

Adolescence a beau n’être sortie qu’à la mi-mars, c’est peut-être déjà la meilleure série de l’année. En débarquant sur Netflix, et sans avoir pourtant fait l’objet d’une campagne promotionnelle démesurée, elle a immédiatement reçu un accueil extrêmement favorable de la presse et des spectateur·rices, et ce aux quatre coins du globe. 

Un coup de maître des créateurs, Jack Thorne et Stephen Graham, lesquels sont parvenus à mettre en scène de manière magistrale les causes et conséquences du meurtre de Kathy, adolescente de 13 ans, poignardée à de multiples reprises par Jamie, un camarade de classe du même âge. Le tout en (seulement) quatre épisodes tournés intégralement en plan-séquence, renouvelant ainsi cette technique largement exploitée au cinéma, moins sur le petit écran, autour d’un récit nerveux traitant de thématiques liées à la jeunesse. 


Dénoncer la spirale du masculinisme
 

Ces thématiques, quelles sont-elles ? Le harcèlement scolaire, la construction de genre sur les réseaux sociaux, et notamment la culture "incel", ces hommes involontairement célibataires qui accusent les femmes de les rejeter. Dans Adolescence, en immersion au cœur d’un commissariat, puis d’une école, et enfin d’une maison de famille, on comprend que Jamie (époustouflant Owen Cooper, nouveau prodige du milieu), élevé à la dure, impopulaire, s’est peu à peu enfermé dans la spirale du masculinisme, jusqu’à commettre un féminicide. Une misogynie alimentée par son activité sur Internet, où se créent de nombreuses communautés réactionnaires, séduites par la théorie du 80/20 d’Andrew Tate, selon laquelle 80% des femmes ne seraient attirées que par 20% des hommes. 


De l’ordinateur au Parlement 

Au Royaume-Uni, terre de tournage mais aussi théâtre d’attaques de même nature ces dernières années, Adolescence a connu une résonnance toute particulièrement. Jusqu’à dépasser les frontières de l’écran : la série a ravivé le débat sur l’utilisation des téléphones, mais aussi sur l’éducation, levier essentiel pour déconstruire les idéologies véhiculées sans régulation sur le web. Diffuser Adolescence au palais de Westminster ainsi que dans les collèges et lycées depuis une plateforme partenaire à Netflix, comme l’avaient publiquement encouragé la députée travailliste Anneliese Midgley, puis Keir Starmer, en marque la première étape. 

« C'est une initiative importante pour encourager le plus grand nombre possible d'élèves à regarder le programme », a déclaré le Premier ministre, qui a lui-même vu la série avec ses enfants adolescents, comme 66 millions de personnes en deux semaines sur Netflix. Un record pour une mini-série britannique ! 


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