Les bêtes qui vivent dans la Seine, un problème pour les JO ?

undefined 28 mai 2024 undefined 12h00

Lucie Guerra

Dans deux mois à peine, les athlètes des Jeux olympiques plongeront dans la Seine. Dans moins d’un mois, le 23 juin, Anne Hidalgo et Emmanuel Macron feront, eux aussi, le grand plongeon. Mais la qualité de l’eau du fleuve a fait débat ces derniers mois, laissant de nombreuses questions en suspens quant aux bactéries qui s'y trouvent et aux risques auxquels s'exposeraient les sportif·ves. À cela s'ajoutent les nombreuses bestioles qui y vivent. Mais risquent-elles de poser problème pour le déroulement des épreuves ?


Environ 35 espèces habitent le fleuve

Ôtez-vous toute image d’un joli paysage marin rempli d’une eau turquoise et de poissons colorés. Ce n’est de loin pas ce que les sportifs, la maire de Paris ou le président de la République vont rencontrer lors de leur baignade. Piren-Seine a recensé les 35 espèces moyennes qui peuplent le fleuve. On y retrouve notamment des brochets, truites, carpes argentées, poissons-chats, anguilles ou encore des silures, poissons pouvant atteindre les 150 kilos. 


Une bactérie à risque pour les humains

À priori, ces espèces de poissons ne présentent aucun problème pour les humains. En revanche, un mammifère terrestre mais excellent nageur semble plus problématique : le rat. Ce dernier peut potentiellement transmettre une bactérie qui peut s’avérer dangereuse pour l’Homme. Comme l’indique le Dr. Éric Poudelet, membre de l’Académie vétérinaire de France à France Info, « ils excrètent ces leptospires (bactéries dangereuses, ndlr) dans leurs urines qui vont ensuite dans l’eau et peuvent contaminer les nageurs ». Une contamination qui provoque « environ 600 cas par an de leptospirose humaine en France », ajoute-t-il. 

Depuis le 24 août 2023, la leptospirose est inscrite sur la liste des maladies à déclaration obligatoire. Un vaccin est disponible pour les personnes les plus exposées. Toutefois, la Ville de Paris affirme que la Seine « a déjà atteint les seuils de qualité sanitaire requis pour y permettre régulièrement la baignade pendant l’été ».