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Après la Pentecôte, bientôt un deuxième jour férié en moins ?

undefined undefined 30 octobre 2024 undefined 13h00

undefined undefined 30 octobre 2024 undefined 15h25

Clémence Varène

Alors que le nouveau gouvernement peine depuis plusieurs jours à faire accepter son budget, une nouvelle idée assez détestable vient de germer de l’esprit de certains de ses membres pour permettre de nouvelles rentrées d’argent : la suppression d’un nouveau jour férié. Une mesure qui ferait donc tomber à 10 le nombre de ces cadeaux du ciel qui nous offrent chaque année quelques heures de repos supplémentaires. Objectif principal de ce coup du sort : faire des économies.


Une rentrée d’argent massive

En 2003, une canicule sans pareil causait le décès de plus de 1500 personnes âgées, faute de moyens pour les prendre en charge. L’année suivante, le gouvernement décide de transformer le lundi de Pentecôte en journée de solidarité travaillée, qui implique pour les employés de venir au boulot sans rémunération (youpi), et pour les employeurs de verser une cotisation à la Sécurité sociale, dans un fonds dédié aux personnes âgées et handicapées. Une mesure qu’on ne peut que saluer sur le papier, qui permet de remporter chaque année entre 2 et 3 milliards d’euros.

Et il semblerait visiblement que l’idée de doubler cette somme séduise dans les hautes sphères. C’est en tout cas ce que montre la suggestion faite par plusieurs sénatrices de renouveler l'expérience. Une idée corroborée par Laurent Saint-Martin, ministre du Budget, qui a déclaré sur TF1 ce mardi 29 octobre : « Cela fait partie des débats qu’on aura au Parlement. Je pense que tout ce qui permet à notre pays de montrer qu’on peut travailler davantage pour participer à l’effort de redressement va dans le bon sens. »


Mais alors, quand ce dernier tombera-t-il ?

Même si pour l’instant, rien n’a encore été décidé, on préfère tout de même se préparer au pire, et imaginer tout de suite un deuxième jour férié nous passer sous le nez, où non seulement il est question de venir travailler, mais où en plus, on ne sera pas payé. Et si le projet se concrétise bel et bien, selon les premières informations, cette mesure devrait se mettre en place selon le même modèle que le jour de la Pentecôte, à savoir qu’il ne tombera finalement peut-être pas un jour férié.

En effet, si depuis 2004 donc, la journée de solidarité est obligatoire, depuis 2008, les employeurs peuvent cependant choisir de la déplacer à un autre jour, et donc de conserver le lundi de Pentecôte comme un jour férié comme un autre, rémunéré. Certaines entreprises font même le choix de diviser ces heures de travail sur plusieurs jours, voire d’offrir cette journée en payant directement les charges sans les prélever sur les salaires (des boss comme on aimerait tous en avoir). Reste à savoir maintenant si cette potentielle nouvelle date sera complètement au choix des boîtes (hors 1er mai bien entendu), ou s’il existera quand même un jour particulier, supprimant potentiellement un nouveau repos…