Et si Max Verstappen, Pierre Gasly, Charles Leclerc ou encore Lewis Hamilton s'élançaient à 350 km/h dans les rues de la capitale ? Avec ses rues étroites et ses millions d’usagers quotidiens, difficile d’imaginer Paris comme circuit de course automobile. Pourtant lors de la cérémonie F1 75 qui s’est déroulée à Londres, Flavio Briatore, consultant de l’écurie Alpine, a émis le souhait de revoir la discipline en France. « Évidemment, ce ne sera pas un Grand Prix dans Paris en passant sous la tour Eiffel, mais ce serait magnifique », a-t-il affirmé.
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Un questionnement de longue date
Les Jeux Olympiques en ont été la preuve : Paris est capable d’accueillir des événements sportifs de très grande ampleur. Mais est-ce le cas pour le Grand Prix de Formule 1 ? La question s’est en réalité déjà posée dans le passé. En 2010 notamment, le sujet était venu sur le tapis avec l’idée de créer un circuit à Marne-la-Vallée, aux alentours de Disneyland Paris, mais le projet avait été abandonné. « L’idée, c’est de dire que la France mérite de revenir au calendrier, dans un endroit plus rentable, plus central. Je ne dis pas forcément que cela doit être dans Paris même », indique Flavio Briatore.
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Entre 2016 et 2019, la capitale avait accueilli quatre éditions de Formule E (voitures électriques). C’est Le Castellet, dans le Var, qui avait été le dernier circuit à accueillir le GP de France entre 2019 et 2022. « Aujourd’hui, avec tous les sponsors derrière la Formule 1 et tous les gens qui travaillent autour, il faut impérativement des capacités hôtelières importantes, et ce n’est pas Le Castellet qui peut les offrir. Paris, si », a précisé l’homme d’affaires italien.
Le Grand Prix à Paris, une idée controversée
Si ces propos ont donc fait ressurgir un débat bien ancien, l’hypothèse d’un GP à Paris n’a pas été accueillie à bras ouverts, notamment pour des raisons écologiques. Depuis plusieurs années, la capitale met de nombreuses initiatives en place pour limiter la vitesse ou encore réduire la place de la voiture. La venue du Grand Prix serait quelque peu contradictoire avec la politique de la ville.
L’autre problème se situe au niveau de la taille des circuits. Avec ses 4,2 kilomètres, le plus petit circuit du Grand Prix se situe à Zandvoort aux Pays-Bas, et il sera évincé dès la saison 2027. Les circuits de La Ferté-Gaucher situés en Seine-et-Marne mesurent 3,6 kilomètres. Même constat pour le circuit de Marcoussis en Essonne, ou le circuit Jean-Pierre-Beltoise à Trappes, qui sont bien inférieurs aux circuits développés au Moyen-Orient ou aux États-Unis. La France pourrait-elle rejoindre les 24 autres Grand Prix qui se déroulent chaque année dans le monde ? Pour l’instant, l'idée semble difficilement envisageable. Les plus frustré·e·s devront prendre leur mal en patience et se satisfaire du Grand Prix de Monaco qui débutera le 25 mai prochain.
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