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Bientôt un Grand Prix de Formule 1 à Paris ?

Publié le 16 mars 2025 à 13h00

par Lucie Guerra

Et si Max Verstappen, Pierre Gasly, Charles Leclerc ou encore Lewis Hamilton s'élançaient à 350 km/h dans les rues de la capitale ? Avec ses rues étroites et ses millions d’usagers quotidiens, difficile d’imaginer Paris comme circuit de course automobile. Pourtant lors de la cérémonie F1 75 qui s’est déroulée à Londres, Flavio Briatore, consultant de l’écurie Alpine, a émis le souhait de revoir la discipline en France. « Évidemment, ce ne sera pas un Grand Prix dans Paris en passant sous la tour Eiffel, mais ce serait magnifique », a-t-il affirmé. 

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Un questionnement de longue date

Les Jeux Olympiques en ont été la preuve : Paris est capable d’accueillir des événements sportifs de très grande ampleur. Mais est-ce le cas pour le Grand Prix de Formule 1 ? La question s’est en réalité déjà posée dans le passé. En 2010 notamment, le sujet était venu sur le tapis avec l’idée de créer un circuit à Marne-la-Vallée, aux alentours de Disneyland Paris, mais le projet avait été abandonné. « L’idée, c’est de dire que la France mérite de revenir au calendrier, dans un endroit plus rentable, plus central. Je ne dis pas forcément que cela doit être dans Paris même », indique Flavio Briatore. 

Entre 2016 et 2019, la capitale avait accueilli quatre éditions de Formule E (voitures électriques). C’est Le Castellet, dans le Var, qui avait été le dernier circuit à accueillir le GP de France entre 2019 et 2022. « Aujourd’hui, avec tous les sponsors derrière la Formule 1 et tous les gens qui travaillent autour, il faut impérativement des capacités hôtelières importantes, et ce n’est pas Le Castellet qui peut les offrir. Paris, si », a précisé l’homme d’affaires italien. 


Le Grand Prix à Paris, une idée controversée 

Si ces propos ont donc fait ressurgir un débat bien ancien, l’hypothèse d’un GP à Paris n’a pas été accueillie à bras ouverts, notamment pour des raisons écologiques. Depuis plusieurs années, la capitale met de nombreuses initiatives en place pour limiter la vitesse ou encore réduire la place de la voiture. La venue du Grand Prix serait quelque peu contradictoire avec la politique de la ville. 

L’autre problème se situe au niveau de la taille des circuits. Avec ses 4,2 kilomètres,  le plus petit circuit du Grand Prix se situe à Zandvoort aux Pays-Bas, et il sera évincé dès la saison 2027. Les circuits de La Ferté-Gaucher situés en Seine-et-Marne mesurent 3,6 kilomètres. Même constat pour le circuit de Marcoussis en Essonne, ou le circuit Jean-Pierre-Beltoise à Trappes, qui sont bien inférieurs aux circuits développés au Moyen-Orient ou aux États-Unis. La France pourrait-elle rejoindre les 24 autres Grand Prix qui se déroulent chaque année dans le monde ? Pour l’instant, l'idée semble difficilement envisageable. Les plus frustré·e·s devront prendre leur mal en patience et se satisfaire du Grand Prix de Monaco qui débutera le 25 mai prochain.

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Évacuation sous tension à la Gaîté Lyrique : 450 jeunes migrants expulsés

Publié aujourd'hui à 14h00

Modifié aujourd'hui à 15h05

par Flora Gendrault

Ce mardi matin, dans le froid parisien, la situation était particulièrement tendue aux abords de la Gaîté Lyrique, où manifestations, gaz lacrymogènes et coups de matraque se sont mêlés. Peu avant 6 heures, les forces de l'ordre ont procédé à l’évacuation de ce lieu culturel emblématique, occupé depuis plus de trois mois par près de 450 jeunes migrants en quête d’un hébergement.


« La honte » 

Face aux policiers, une centaine de manifestant·es ont tenté de s’interposer, scandant « La honte, la honte à ce pouvoir qui fait la guerre aux isolés ! ». Les forces de l’ordre ont répliqué en usant de gaz lacrymogènes avant de pénétrer dans les lieux ; une démonstration de force jugée excessive, alors que peu de personnes se trouvaient encore à l’intérieur du bâtiment.

L’opération policière s’est achevée aux alentours de 8h30.  Selon Le Parisien, près de 200 personnes scandalisées par sa violence se sont rassemblées pour exprimer leur solidarité auprès des migrants, une nouvelle fois réprimées et dispersées à coups de matraque, nassages et gaz lacrymogènes. Plusieurs manifestant·es auraient chuté lors d’un mouvement de foule.


Quelles solutions d’hébergement ? 

La veille de l'évacuation, le préfet Laurent Nuñez assurait que des solutions d’hébergement seraient mises en place pour les jeunes migrants et que leur situation administrative ferait l’objet d’un examen attentif. Des agents de la préfecture d’Île-de-France, chargés de l’hébergement d’urgence et reconnaissables à leur chasuble rouge, étaient ainsi sur place ce mardi matin pour échanger avec eux. 

D’après la députée de gauche Danielle Simonnet, interrogée par Le Parisien, la préfecture a proposé de reloger les migrants à Rouen (Seine-Maritime). Une solution qu’elle juge « loin d’être satisfaisante, surtout pour ceux qui ont des procédures en cours à Paris et qui sont scolarisés ici ». La majorité des migrants a ainsi refusé d’embarquer dans les bus à destination, entre autres, de la Normandie. Pour l’instant, donc, l’incertitude demeure, laissant planer le spectre d’une errance forcée pour ces jeunes sans refuge. 


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