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C’est officiel, le pass Navigo va encore augmenter en 2024...

Publié le 6 septembre 2023 à 10h24

Modifié le 6 septembre 2023 à 11h16

par Lucie Guerra

C’est l’annonce tant redoutée : si on se réjouissait que le pass Navigo soit prochainement disponible sur iPhone il y a seulement quelques jours, on va malheureusement voir son prix évoluer à partir de l’année prochaine. Oui, encore… Invitée au micro de France Bleu Paris hier matin, la présidence de la région et d’Île-de-France Mobilités, Valérie Pécresse, a confirmé qu’une augmentation aura bel et bien lieu, mais qu’elle ne sera pas aussi conséquente que celle appliquée au début de l’année 2023. 

Si en janvier dernier, les usagers avaient vu leur abonnement mensuel passer de 75 à 84€, Valérie Pécresse assure que « des augmentations abracadabrantesques comme l’année dernière où j’étais acculée par le gouvernement à faire une hausse de 10€, cela n'arrivera pas cette année, je préfère ne pas ouvrir de nouvelles lignes ».


Une augmentation justifiée par des investissements conséquents
 

Pour expliquer cette nouvelle augmentation, la présidente d’Île-de-France Mobilités détaille les nombreux changements et investissements faits sur les lignes de transports de la région. « On va ouvrir 330 km de nouveaux métros, on amène des matériels roulants neufs partout, cent nouvelles rames vont arriver sur le métro, […] les bus sont en train de devenir tous propres, on sort du diesel », justifie-t-elle.

Pour le moment, le montant de cette hausse n’a pas encore été annoncé, mais les usagers devraient le connaître d’ici le mois de décembre 2023. Affaire à suivre donc…

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La série Adolescence sera diffusée dans les collèges et lycées britanniques

Publié aujourd'hui à 20h00

par Flora Gendrault

Downing Street l’a officiellement annoncé en début de semaine : la mini-série Adolescence, sur toutes les lèvres depuis sa sortie, sera bel et bien diffusée gratuitement dans les collèges et lycées britanniques. Une mesure initiée par le Premier ministre Keir Starmer lui-même, qui avait publiquement pris la parole pour vanter les mérites d’un programme extrêmement bien mené et instructif, soulevant des questions sociétales cruellement d'actualité


Prouesses technique et scénaristique  

Adolescence a beau n’être sortie qu’à la mi-mars, c’est peut-être déjà la meilleure série de l’année. En débarquant sur Netflix, et sans avoir pourtant fait l’objet d’une campagne promotionnelle démesurée, elle a immédiatement reçu un accueil extrêmement favorable de la presse et des spectateur·rices, et ce aux quatre coins du globe. 

Un coup de maître des créateurs, Jack Thorne et Stephen Graham, lesquels sont parvenus à mettre en scène de manière magistrale les causes et conséquences du meurtre de Kathy, adolescente de 13 ans, poignardée à de multiples reprises par Jamie, un camarade de classe du même âge. Le tout en (seulement) quatre épisodes tournés intégralement en plan-séquence, renouvelant ainsi cette technique largement exploitée au cinéma, moins sur le petit écran, autour d’un récit nerveux traitant de thématiques liées à la jeunesse. 


Dénoncer la spirale du masculinisme
 

Ces thématiques, quelles sont-elles ? Le harcèlement scolaire, la construction de genre sur les réseaux sociaux, et notamment la culture "incel", ces hommes involontairement célibataires qui accusent les femmes de les rejeter. Dans Adolescence, en immersion au cœur d’un commissariat, puis d’une école, et enfin d’une maison de famille, on comprend que Jamie (époustouflant Owen Cooper, nouveau prodige du milieu), élevé à la dure, impopulaire, s’est peu à peu enfermé dans la spirale du masculinisme, jusqu’à commettre un féminicide. Une misogynie alimentée par son activité sur Internet, où se créent de nombreuses communautés réactionnaires, séduites par la théorie du 80/20 d’Andrew Tate, selon laquelle 80% des femmes ne seraient attirées que par 20% des hommes. 


De l’ordinateur au Parlement 

Au Royaume-Uni, terre de tournage mais aussi théâtre d’attaques de même nature ces dernières années, Adolescence a connu une résonnance toute particulièrement. Jusqu’à dépasser les frontières de l’écran : la série a ravivé le débat sur l’utilisation des téléphones, mais aussi sur l’éducation, levier essentiel pour déconstruire les idéologies véhiculées sans régulation sur le web. Diffuser Adolescence au palais de Westminster ainsi que dans les collèges et lycées depuis une plateforme partenaire à Netflix, comme l’avaient publiquement encouragé la députée travailliste Anneliese Midgley, puis Keir Starmer, en marque la première étape. 

« C'est une initiative importante pour encourager le plus grand nombre possible d'élèves à regarder le programme », a déclaré le Premier ministre, qui a lui-même vu la série avec ses enfants adolescents, comme 66 millions de personnes en deux semaines sur Netflix. Un record pour une mini-série britannique ! 


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