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Cette année, il n’y aura pas de chars à la marche des fiertés de Paris

undefined undefined 19 avril 2023 undefined 15h02

undefined undefined 19 avril 2023 undefined 16h50

Flora Gendrault

Comme tous les ans depuis 1977, la Pride aura bien lieu au mois de juin à Paris. La communauté LGBTQIA+, à l’occasion du mois des fiertés, défilera dans les rues de la capitale, drapeaux arc-en-ciel à la main, pour célébrer les droits des personnes gays, lesbiennes, bisexuelles, trans, intersexes, agenres, et de toutes les autres. À une différence près : pour la première fois depuis de nombreuses années, ce sera une « marche sans chars ».

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Assurer une « décarbonation » de la Pride 

L’annonce a été faite dimanche dernier par l’Inter-LGBT, qui réunit les principales associations LGBT françaises. « Mobilité douce mais fiertés tenaces », tel est le slogan : l’asso’ souhaite poursuivre « un travail d’éco-responsabilité et de “décarbonation” de l’événement ». Sa manière de « prendre en considération les enjeux de société ».


Des raisons de sécurité également évoquées

En plus de la volonté de réduire l’empreinte carbone de la marche, l’Inter-LGBT évoque également des raisons de sécurité liées à sa fréquentation, de plus en plus massive. « Les véhicules motorisés, en plus de mobiliser un nombre trop conséquent de bénévoles, posent un nombre considérable de problèmes de sécurité et ne permettent plus de garantir convenablement la fluidité du cortège et la sécurité du public », précisent les organisateurs. En ce sens, Libération rappelle l’effondrement d’un char à Bordeaux l’année dernière, qui avait blessé six personnes et interrompu le cortège. 


Donner plus de visibilité aux revendications 

Pas de chars, mais pas question pour autant de marcher sans le boom boom effréné d’une boîte sonore endiablée : une cagnotte a été créée pour financier des véhicules sonorisés communs à tous·tes et offrir un espace de visibilité pour les artistes et DJ's.

Cette année encore, la participation à la marche est importante : il faut « réaffirmer une marche à l’image de nos fiertés ». À l’heure où l’activisme homophobe se durcit en France, illustré par l’annulation du concert de Bilal Hassani dans l’église Saint-Pierre-aux-Nonnains à Metz, l’association explique vouloir rendre plus visibles ses revendications. On vous invite à les consulter : la liste est longue et toujours d'actualité malgré les 52 années d'existence des Prides.