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ChatGPT arrive dans les voitures et devient votre copilote

Publié le 6 novembre 2023 à 16h56

Modifié le 6 novembre 2023 à 18h40

par Lucie Guerra

Cela vous arrive souvent de vous sentir seul·e au volant de votre voiture, sur la route du travail ? Plus pour longtemps. Les constructeurs automobiles ont décidé de prendre ce problème de solitude à bras-le-corps et de faire en sorte que vous soyez tout le temps accompagné·e. La solution ? Celui dont la réputation n’est plus à faire, j’ai nommé ChatGPT.  


Amener l’IA dans les voitures

Au revoir les petits gadgets et bonjour l’intelligence artificielle. Le 19 octobre dernier, le constructeur DS Automobiles a révélé vouloir intégrer ChatGPT à son système DS IRIS disponible sur plusieurs véhicules de la gamme DS.

Grâce à cette nouveauté, les conducteurs pourront avoir un véritable échange avec cette IA. Des questions culturelles ou portant sur l’itinéraire à suivre, ou encore la création d’histoires pour les enfants, en prononçant « OK IRIS », ChatGPT s’enclenchera pour répondre aux différentes demandes.


Une première en Europe

Si l’initiative n’en est pour le moment qu’au stade de « phase pilote », elle s’inscrit bel et bien comme une première en Europe. Cette fonctionnalité sera notamment accessible jusqu’au 29 février 2024, sans surcoût, aux 20 000 premières demandes. Multilingue, il sera possible de le configurer en français, anglais, allemand, espagnol et italien. « C’est une révolution technologique au potentiel illimité qui s’inscrit dans l’une des plus grandes transformations sociétales du XXIe siècle », affirme Olivier François, directeur de DS Automobiles.

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La série Adolescence sera diffusée dans les collèges et lycées britanniques

Publié aujourd'hui à 20h00

par Flora Gendrault

Downing Street l’a officiellement annoncé en début de semaine : la mini-série Adolescence, sur toutes les lèvres depuis sa sortie, sera bel et bien diffusée gratuitement dans les collèges et lycées britanniques. Une mesure initiée par le Premier ministre Keir Starmer lui-même, qui avait publiquement pris la parole pour vanter les mérites d’un programme extrêmement bien mené et instructif, soulevant des questions sociétales cruellement d'actualité


Prouesses technique et scénaristique  

Adolescence a beau n’être sortie qu’à la mi-mars, c’est peut-être déjà la meilleure série de l’année. En débarquant sur Netflix, et sans avoir pourtant fait l’objet d’une campagne promotionnelle démesurée, elle a immédiatement reçu un accueil extrêmement favorable de la presse et des spectateur·rices, et ce aux quatre coins du globe. 

Un coup de maître des créateurs, Jack Thorne et Stephen Graham, lesquels sont parvenus à mettre en scène de manière magistrale les causes et conséquences du meurtre de Kathy, adolescente de 13 ans, poignardée à de multiples reprises par Jamie, un camarade de classe du même âge. Le tout en (seulement) quatre épisodes tournés intégralement en plan-séquence, renouvelant ainsi cette technique largement exploitée au cinéma, moins sur le petit écran, autour d’un récit nerveux traitant de thématiques liées à la jeunesse. 


Dénoncer la spirale du masculinisme
 

Ces thématiques, quelles sont-elles ? Le harcèlement scolaire, la construction de genre sur les réseaux sociaux, et notamment la culture "incel", ces hommes involontairement célibataires qui accusent les femmes de les rejeter. Dans Adolescence, en immersion au cœur d’un commissariat, puis d’une école, et enfin d’une maison de famille, on comprend que Jamie (époustouflant Owen Cooper, nouveau prodige du milieu), élevé à la dure, impopulaire, s’est peu à peu enfermé dans la spirale du masculinisme, jusqu’à commettre un féminicide. Une misogynie alimentée par son activité sur Internet, où se créent de nombreuses communautés réactionnaires, séduites par la théorie du 80/20 d’Andrew Tate, selon laquelle 80% des femmes ne seraient attirées que par 20% des hommes. 


De l’ordinateur au Parlement 

Au Royaume-Uni, terre de tournage mais aussi théâtre d’attaques de même nature ces dernières années, Adolescence a connu une résonnance toute particulièrement. Jusqu’à dépasser les frontières de l’écran : la série a ravivé le débat sur l’utilisation des téléphones, mais aussi sur l’éducation, levier essentiel pour déconstruire les idéologies véhiculées sans régulation sur le web. Diffuser Adolescence au palais de Westminster ainsi que dans les collèges et lycées depuis une plateforme partenaire à Netflix, comme l’avaient publiquement encouragé la députée travailliste Anneliese Midgley, puis Keir Starmer, en marque la première étape. 

« C'est une initiative importante pour encourager le plus grand nombre possible d'élèves à regarder le programme », a déclaré le Premier ministre, qui a lui-même vu la série avec ses enfants adolescents, comme 66 millions de personnes en deux semaines sur Netflix. Un record pour une mini-série britannique ! 


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