Après les bouquinistes, les commercants du Champ-de-Mars virés pendant les JO

undefined 15 janvier 2024 undefined 12h43

Auriane Camus

Dans la (très) longue liste des personnes victimes de l’arrivée imminente des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, je demande les commerçant·es du Champ-de-Mars. Après les bouquinistes des quais de Seine priés de quitter les lieux, les étudiant·es délogé·es par le CROUS ou encore les personnes sans-abris expulsées de la capitale, ce sont les marionnettistes, crêpier·es et gérant·es de manèges du célèbre parc qui doivent désormais plier bagage à six mois du début des festivités. L’événement majeur de cette année n’a décidément pas fini de faire parler (en mal) de lui.


Le Champs-de-Mars fermé au public pendant les JO

La nouvelle avait été annoncée fin novembre 2023 : pendant les Jeux Olympiques 2024, des restrictions de circulation vont être mises en place pour les automobilistes et les piétons, et certaines zones seront accessibles uniquement sur autorisation pendant les épreuves. C’est le cas du Champ-de-Mars qui sera grillagé et fermé au public pour toute la durée de l’événement. En conséquence, la Mairie de Paris a sommé le manège, le théâtre de Guignol, le petit karting et la guinguette La Bonbonnière de Marie de quitter leur emplacement.

Si le karting et le théâtre de Guignol ont jusqu’au 31 mars pour partir, soit la date de fin de leur convention d’occupation, La Bonbonnière de Marie, en place depuis 38 ans, doit quitter les lieux avant ce lundi 15 janvier selon les informations du Parisien.


Une pétition pour soutenir les commerçant·es

Selon les riverain·es, ces commerces participent à « l’âme du Champ-de-Mars », écrit le Parisien. Une pétition a d’ailleurs été lancée et a déjà recueilli plus 1600 signatures. Jean d’Izarny, président de l’association de riverains, l’affirme : « il ne faut pas que les commerçants disparaissent. Tout cela est un peu désolant. »

En attendant d’avoir la réponse de la Mairie à cette pétition, aucune solution de remplacement n’a été offerte aux commerçant·es qui devront trouver un moyen d’installer leur activité ailleurs le temps des jeux. Une bonne raison de plus de quitter la capitale pendant les JO 2024 ?