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Confinement : vers un confinement hybride dès ce week-end ?

Publié le 29 janvier 2021 à 13h22

Modifié le 29 janvier 2021 à 14h25

par Rachel Thomas

Jeudi soir, Gabriel Attal a une nouvelle fois sonné l'alerte sur l'état de la situation sanitaire malgré le couvre-feu national à 18h. "Le couvre-feu a sans doute permis d'éviter l'explosion du nombre de cas dans notre pays mais il n'est plus suffisant", a-t-il expliqué.

Le spectre d'un reconfinement se fait de plus en plus présent, après la diffusion des variants qui ont émergé en Afrique du Sud et au Royaume-Uni, qui sont "sont susceptibles d'entraîner une vague épidémique très forte, plus forte encore que les précédentes compte-tenu de (leur) forte contagiosité", a prévenu le ministre de la Santé, Olivier Véran, lors d'une conférence de presse ce jeudi après-midi.

Un confinement hybride, c'est quoi ? 

Si les trois scénarios possibles laissent penser qu'un confinement stricte comme celui de mars est probable et qu'un allongement du couvre-feu ne serait pas suffisant, on parle aujourd'hui d'un confinement hybride. Un confinement qui ne ressemblera pas tout à fait au premier ni au second, laissant plus de libertés aux jeunes. En cause : la santé psychologique des Français et des jeunes. Selon BFM TV, Emmanuel Macron souhaite un reconfinement moins dur pour eux, car "le président est plus inquiet que jamais des impacts psychologiques d'un troisième confinement".

Le premier ministre s'est entretenu à ce sujet avec le Youtubeur Gaspard G, à qui il avait dit : "Même quand on est confiné, on a pu parfois prévoir un certain nombre d’exceptions. Là aussi, est-ce que compte tenu de la réalité des étudiants, on les fait entrer dans les exceptions? Ces questions restent ouvertes".

Concernant les commerces non-essentiels, ceux-ci ne fermeraient pas totalement, mais des créneaux d'ouverture ou des prises de rendez-vous pour les clients pourraient être mis en place.

Un discours dimanche ? 

L'absence de Jean Castex lors du point presse de jeudi réalisé par Olivier Véran semble montrer qu'Emmanuel Macron va prendre la parole ce weekend afin d'annoncer le 3e confinement du pays. Parmi les options posées sur la table : l'allongement des vacances d'hiver, pour freiner la circulation des variants en profitant de l'interruption de février. Sur BFMTV, Stéphane Crochet, secrétaire général du Syndicat des enseignants de l’UNSA, estime que cet allongement des congés est "la moins pire des solutions" pour ne pas mettre l'enseignement en danger.

Le suspens est à son comble... 

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La série Adolescence sera diffusée dans les collèges et lycées britanniques

Publié hier à 20h00

par Flora Gendrault

Downing Street l’a officiellement annoncé en début de semaine : la mini-série Adolescence, sur toutes les lèvres depuis sa sortie, sera bel et bien diffusée gratuitement dans les collèges et lycées britanniques. Une mesure initiée par le Premier ministre Keir Starmer lui-même, qui avait publiquement pris la parole pour vanter les mérites d’un programme extrêmement bien mené et instructif, soulevant des questions sociétales cruellement d'actualité


Prouesses technique et scénaristique  

Adolescence a beau n’être sortie qu’à la mi-mars, c’est peut-être déjà la meilleure série de l’année. En débarquant sur Netflix, et sans avoir pourtant fait l’objet d’une campagne promotionnelle démesurée, elle a immédiatement reçu un accueil extrêmement favorable de la presse et des spectateur·rices, et ce aux quatre coins du globe. 

Un coup de maître des créateurs, Jack Thorne et Stephen Graham, lesquels sont parvenus à mettre en scène de manière magistrale les causes et conséquences du meurtre de Kathy, adolescente de 13 ans, poignardée à de multiples reprises par Jamie, un camarade de classe du même âge. Le tout en (seulement) quatre épisodes tournés intégralement en plan-séquence, renouvelant ainsi cette technique largement exploitée au cinéma, moins sur le petit écran, autour d’un récit nerveux traitant de thématiques liées à la jeunesse. 


Dénoncer la spirale du masculinisme
 

Ces thématiques, quelles sont-elles ? Le harcèlement scolaire, la construction de genre sur les réseaux sociaux, et notamment la culture "incel", ces hommes involontairement célibataires qui accusent les femmes de les rejeter. Dans Adolescence, en immersion au cœur d’un commissariat, puis d’une école, et enfin d’une maison de famille, on comprend que Jamie (époustouflant Owen Cooper, nouveau prodige du milieu), élevé à la dure, impopulaire, s’est peu à peu enfermé dans la spirale du masculinisme, jusqu’à commettre un féminicide. Une misogynie alimentée par son activité sur Internet, où se créent de nombreuses communautés réactionnaires, séduites par la théorie du 80/20 d’Andrew Tate, selon laquelle 80% des femmes ne seraient attirées que par 20% des hommes. 


De l’ordinateur au Parlement 

Au Royaume-Uni, terre de tournage mais aussi théâtre d’attaques de même nature ces dernières années, Adolescence a connu une résonnance toute particulièrement. Jusqu’à dépasser les frontières de l’écran : la série a ravivé le débat sur l’utilisation des téléphones, mais aussi sur l’éducation, levier essentiel pour déconstruire les idéologies véhiculées sans régulation sur le web. Diffuser Adolescence au palais de Westminster ainsi que dans les collèges et lycées depuis une plateforme partenaire à Netflix, comme l’avaient publiquement encouragé la députée travailliste Anneliese Midgley, puis Keir Starmer, en marque la première étape. 

« C'est une initiative importante pour encourager le plus grand nombre possible d'élèves à regarder le programme », a déclaré le Premier ministre, qui a lui-même vu la série avec ses enfants adolescents, comme 66 millions de personnes en deux semaines sur Netflix. Un record pour une mini-série britannique ! 


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