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Congé menstruel : 66% des salariées françaises y sont favorables

Publié le 6 octobre 2022 à 16h24

Modifié le 6 octobre 2022 à 16h59

par Nicolas Cogoni

Les résultats d’un sondage réalisé par l’Ifop à la demande d’EVE AND CO ont été publiés ce jeudi 6 octobre. Cette enquête, menée auprès de 1 000 salariées françaises sur « les difficultés à vivre ses règles au travail et l’attrait des salariées pour le congé menstruel » affirme (entre autres) que 66% d’entre elles y seraient favorables dans le cadre professionnel. Ce débat sur l’opportunité d’instaurer ce droit dans les entreprises françaises ne date pas d’hier et quelques pays comme la Zambie, le Japon, l’Indonésie ou encore la Corée du Sud l’ont déjà inscrit dans la loi. En Europe, seule l’Espagne prend de l’avance après avoir déposé un projet de loi en ce sens en mai dernier. Cette éventualité que cela aboutisse dans l’hexagone est largement approuvée par les femmes concernées et notamment chez celles qui subissent des règles douloureuses chaque mois.


Règles douloureuses, un réel handicap au travail

D’après le sondage Ifop, 53% des salariées interrogées affirment subir des règles douloureuses et pour 16% d’entre elles, les règles sont très douloureuses. Ces pourcentages étant davantage importants chez les jeunes salariées menstruées âgées de 18 à 34 ans. Mais ce n’est pas tout, l’enquête montre que pour 35% des sondées, ces douleurs menstruelles impactent de façon négative leur travail, allant même jusqu’à 85% chez celles dont les règles sont très douloureuses. Peut être que certains se demandent pourquoi ? Et bien tout simplement parce que « 65% des femmes interrogées dans le cadre de cette étude ont rencontré au moins une difficulté liée à leurs règles dans le cadre professionnel », que ce soit pour des problèmes de concentration, de la peine à se tenir debout ou à avoir un accès difficile des toilettes pour changer leur protection périodique.


Un sujet tabou en France

L’enquête prouve que le tabou autour des menstruations (pourtant naturelles) au travail a encore la peau dure. D’ailleurs, pour 82% des salariées interrogées par l’Ifop, instaurer un congé menstruel en entreprise pourrait avoir « des effets négatifs sur leur carrière » comme être un frein à l’embauche ou à l’évolution professionnelle des femmes ou observer une « remise en cause de leur honnêteté si elles y avaient recours ». Mais pourquoi ? Il faut savoir qu’1 salariée sur 5 a déjà subit des moqueries ou autres remarques désobligeantes de la part d’un patron ou d’un collègue, notamment dans les secteurs à forte dominance masculine comme l’industrie ou le bâtiment. On comprend mieux pourquoi 92% des sondées n’ont jamais parlé de leurs règles avec un responsable hiérarchique masculin et que 72% d’entre elles assurent en être dans l’incapacité de le faire.


IFOP pour EVE AND CO
Lien de l'étude pour plus d'infos

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Les expressions de cette région française seraient les plus ridicules, selon une étude

Publié hier à 20h00

par Lucie Guerra

Il vous est certainement déjà arrivé de partir en week-end en Alsace, à Marseille ou même à Lille et d’entendre de curieuses expressions, absolument incompréhensibles pour vous, mais très fréquemment utilisées dans la région. Dans le cadre d’une étude, Preply s’est justement concentré sur les langues régionales et leur utilisation dans tout l’hexagone. Au nombre de 75, elles font de la France un pays avec une diversité linguistique extrêmement riche.

D’ailleurs, parmi les 1500 participant·e·s interrogé·e·s, 67 % se disent favorables à l’enseignement des langues régionales à l’école. L’étude s’est également penchée sur les expressions jugées les plus ridicules. Que les choses soient tout de suite claires : on n’est pas d’accord du tout avec le résultat !


L'Alsace en tête de classement

Les Alsacien·ne·s de la rédaction ont vu rouge à la lecture de ce classement. 24,4 % des sondés estiment que les expressions alsaciennes sont les plus ridicules, notamment en raison de leurs sonorités en « sch » placées à tout va et de leur complexité de prononciation. On ne voit pourtant pas la difficulté à dire schmoutz (bisou), schlopps (pantoufles), schatz (trésor), schluck (gorgée) ou schlass (fatigué), mais ça ne tient qu’à nous. 

Les expressions marseillaises arrivent en deuxième position, et les expressions lyonnaises complètent le podium. Ainsi, avec 14,4 %  fada (fou), dégun (personne), minot (enfant), emboucaner (prendre la tête) et tarpin (très), devancent de peu pelo (mec), cher (beaucoup), gone (enfant), se la racler (se la raconter) ou chaber (regarder) qui sont jugées ridicules par 12,6 % des sondés. 


Six autres régions comprises dans le classement 

12,5 % des personnes interrogées jugent les expressions lilloises (drache (pluie), braire (pleurer), biloute (homme)) comme ridicules, tandis que 10,7 % ont indiqué les expressions nantaises (pochon (sac plastique), guené (trempé), seriner (pleuvoir un peu)). 

Les expressions bordelaises comme gavé (beaucoup), chocolatine (pain au chocolat), ou aller au maille (aller au travail) arrivent ensuite avec 8,5 %, suivies des expressions niçoises comme bordille (ordure), cagade (bêtise), ou ficanas (curieux) avec 7,7 %. Les expressions toulousaines comme bouléguer (se dépêcher), rouméguer (ronchonner), ou cagne (flemme) et les expressions montpelliéraines telles que péguer (coller), cagnard (soleil), ou s’enfader (s’énerver) arrivent en fin de liste avec respectivement 5,4 % et 3,7 %.

 

Une réponse à l'éternel débat Pain au chocolat/ Chocolatine/Petit pain ?

L’étude a également tenté de trouver une réponse à l'éternel débat qui oppose les termes Pain au chocolat, Chocolatine, et Petit pain. Le premier est employé par 46,5 % des sondés, le second par 23,5 % et le dernier par 30 %. On ne sait pas vous, mais nous on est un peu schlass de ce débat quand la réponse évidente est Petit pain... À bon entendeur !


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