Le gouvernement vient d’annoncer ce matin sa volonté de prendre en charge les frais liés à la contraception des jeunes filles mineures de moins de 15 ans.
Cette mesure inédite est comprise dans l’avant-projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2020. Elle élargirait donc le dispositif de 2013 qui avait rendu la contraception gratuite pour les jeunes filles de 15 à 17 ans. Ce dispositif était déjà une grande avancée pour de très nombreuses jeunes filles.
Le texte expliquait alors que les mineures de 15 ans et plus pouvaient « bénéficier de la gratuité de la contraception prescrite par un médecin ou une sage-femme et de la dispense d’avance de frais sur ces soins (…) ainsi que la confidentialité de ces actes lorsqu’elles le souhaitent. »
La #contraception gratuite pour les ados. Une mesure pour diminuer les #IVG et les grossesses précoces. L’an dernier, 77 bébés sont nés d’une mère âgée de 13 ans.
— Katia Malaret (@malaret1) 2 octobre 2019
L’élargissement de cette mesure aux jeunes filles de moins de 15 ans risque de faire couler beaucoup d’encre. Le gouvernement défend cette mesure en expliquant sa volonté de réduire le nombre d’interventions de grossesse volontaires chez les jeunes filles. Près de 1 000 filles de 12 à 14 ans tombent enceinte chaque année et plus de 70% de ces grossesses aboutissent à une IVG.
Pour les mineures de 15 à 17 ans, le taux de recours à l’IVG avait très largement baissé depuis le dispositif de gratuité de la contraception en 2013. Alors qu’il était de 9,5 sur 1 000 avant 2012, il est passé à 6 sur 1 000 entre 2013 et 2018.