Un retour 50 ans en arrière
En supprimant le droit à l’avortement, la Cour suprême des États-Unis renvoie le pays 50 ans en arrière. En 1973, celle-ci avait déclaré dans cet arrêt que la Constitution garantissait le droit des femmes à interrompre une grossesse, annulant les interdictions alors en vigueur dans plusieurs Etats. Cette époque est désormais terminée, et va probablement donner lieu à l’apparition de nouvelles interdictions successives pour les différents Etats. "La Constitution ne fait aucune référence à l'avortement et aucun de ses articles ne protège implicitement ce droit", écrit le juge Samuel Alito, au nom de la majorité des membres de la Cour suprême. L'arrêt Roe vs. Wade "était totalement infondé dès le début" et "doit être annulé", affirme-t-il. Cette décision commence déjà a avoir des conséquences car le Missouri a été le premier état à annoncer interdire l'avortement et d'autres États devraient très rapidement suivre le mouvement.
Une décision contestée
Face à cette révocation, la principale organisation de planning familial américaine, Planned Parenthood, a promis de continuer à "se battre". "Vous ressentez sans doute beaucoup d'émotions, de la douleur, de la colère, de la confusion. C'est normal, nous sommes avec vous et nous n'arrêterons jamais de nous battre pour vous", a tweeté l'organisation. Barack Obama a également exprimé son mécontentement face à cette décision. L'ancien président américain Barack Obama a accusé la Cour suprême d'avoir "attaqué les libertés fondamentales de millions d'Américaines". "Aujourd'hui, la Cour suprême a non seulement renversé près de 50 ans de précédent historique, elle laisse également au bon vouloir des politiciens et idéologues la décision la plus personnelle qui soit", a-t-il déclaré l'ancien président démocrate sur Twitter. Une décision qui fait déjà beaucoup parler et ce n’est pas prêt de se terminer…