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Des agents de la Ville en grève déversent des cadavres de rats devant l’Hôtel de Ville

undefined undefined 6 avril 2023 undefined 11h13

undefined undefined 6 avril 2023 undefined 12h39

Auriane Camus

Des cadavres de rats déversés au pied de l'Hôtel de Ville de Paris ? Voilà une information qui a de quoi faire froid dans le dos. C’est pourtant l’action menée par les dératiseurs de la Ville ce mercredi 5 avril 2023, qui demandent une meilleure reconnaissance de leur métier. En grève reconductible depuis plusieurs jours, les agents de la Ville demandent un statut qui protège davantage leur profession et une reconnaissance de l'insalubrité de leur métier.


Les dératiseurs de la Ville en grève

Alors que les éboueurs parisiens ont déposé un nouveau préavis de grève à partir du 13 avril 2023, dans le cadre des manifestations contre la réforme des retraites, les dératiseurs de la ville ont vivement été sollicités pour éviter des invasions de rats dans toute la capitale. Ces derniers ont néanmoins rejoint le mouvement de grève en ce début du mois d’avril, afin de protester contre le manque de reconnaissance et l’insalubrité de leur métier.

En effet, les égoutiers et les éboueurs ont un statut qui leur permet de partir à la retraite plus tôt, mais aussi d’être mieux rémunérés, en raison de la pénibilité de leur profession. De leur côté, les dératiseurs ne bénéficient pas de cette reconnaissance. Au micro de BFM TV, Rabah Brahim, représentant CGT à la Ville de Paris, estime que le statut des dératiseurs devrait « être aligné sur les éboueurs et sur les égoutiers, et encore plus maintenant avec la réforme des retraites ». Le service des dératiseurs de la ville aurait perdu près de 60 agents en 10 ans selon lui.


Un métier dont on ne parle jamais

En plus de leurs missions de dératisation, Rabah Brahim affirme que les dératiseurs sont également « exposés sur la désinfection post-mortem ». De son côté, l’adjointe écologiste à la maire de Paris en charge de la santé publique, Anne Souyris, estime que les récentes grèves ont effectivement « fait plein feu sur la question des éboueurs, des détritus et des rats qui apparaissent avec » et que c’est « un métier pénible dont on ne parle jamais ».

Si les cadavres de rats déposés devant l’Hôtel de Ville ont, depuis, été ramassés, d’autres rassemblements continuent ce jeudi 6 avril dans le cadre des contestations contre la réforme des retraites. Une manifestation déclarée par l’intersyndicale et les syndicats lycéens et étudiants doit s’élancer à 14h de l'esplanade des Invalides pour rejoindre la place d'Italie aux alentours de 19h.