Alors qu’en Irlande les femmes se battent pour obtenir le droit à l’avortement, celle qui a permis sa dépénalisation en France est célébrée en ce 50e anniversaire de Mai 68, au Panthéon comme dans la rue.
Eh oui, aussi fou que cela paraisse aux machos, misogynes, conservateurs, l’Élysée a enfin daigné ajouter Simone Veil à la guest list du Panthéon. On a jugé que les quelques services rendus à la patrie par l'ancienne ministre de la Santé, tels que le droit à l’avortement, la lutte pour l’égalité hommes/femmes, entre autres broutilles, méritaient tout de même un brin de commémoration.
Cette figure de proue du féminisme, qui a réussi à se glisser entre les mailles bien serrées de la sphère politique phallocrate en entrant dans le gouvernement et en présidant le Parlement européen, sera la 5e femme à être panthéonisée le 1er juillet. La station de métro et la place Europe dans le 8e ont aussi été rebaptisées du nom d’Europe-Simone Veil.
En plus de cet hommage officiel, les initiatives pillulent, euh pullulent (désolée c'était trop tentant) pour faire honneur à la grande dame. Le collectif de street-art Merci Simone a donc lancé une campagne de financement participatif sur Ulule pour imprimer des affiches à l’effigie de la grande dame, que les Parisiens peuvent ensuite disposer sur les murs de la capitale.
Pour 5 ou 12€, ajoute ta pierre à l’édifice et rends toi aussi un hommage symbolique et artistique à celle qui a fait bouger les lignes et continue de nous inspirer.