Alors que l’accès aux protections hygiéniques est un besoin vital et essentiel pour toutes les personnes menstrué·e·s, près de quatre millions de Français·e·s sont encore victimes de précarité menstruelle en 2023, selon un sondage publié lundi 6 mars par l’association Règles Élémentaires. Un phénomène qui touche particulièrement les étudiant·e·s, puisque 33% d’entre elleux estiment avoir besoin d’une aide pour se procurer des protections selon une autre enquête.
C’est la raison pour laquelle l’association Hystérique s’est associée à IAYSP (l’association internationale des jeunes et des étudiants pour la paix) pour distribuer gratuitement des protections hygiéniques réutilisables aux étudiant.e.s de l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris III pendant 3 jours.
Des protections hygiéniques réutilisables gratuites
Le jeudi 6 avril, de 9h à 17h, les bénévoles des deux associations seront présent·e·s à l’Espace Barrault, dans le 13e, puis dans le hall du campus Nation de l’Université Sorbonne Nouvelle les vendredi 7 et samedi 8 avril, toujours de 9h à 17h, pour distribuer les protections hygiéniques réutilisables gratuites !
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Le samedi 8 avril, de 13h à 15h, un atelier de discussion et de couture de protections hygiéniques réutilisables sera également organisé gratuitement en salle B102 de l’Université Sorbonne Nouvelle, dans le 12e. Les deux associations étudiantes ont pu organiser cette seconde distribution grâce à au financement de la CVEC du CROUS de Paris.
Un remboursement pour les moins de 25 ans en 2024
Cette initiative fait écho à l’annonce d’Élisabeth Borne du lundi 6 mars 2023, instaurant un remboursement par la Sécurité sociale des protections périodiques réutilisables pour les femmes de moins de 25 ans, à partir de 2024. Une initiative qui avait été saluée par les collectifs féministes, mais néanmoins jugée insuffisante, puisqu’elle ne concerne pas les personnes âgées de plus de 25 ans. D’autre part, pour les personnes menstruées les plus précaires, notamment SDF, utiliser une cup ou une serviette lavable est presque impossible en raison d’un manque d’accès à une machine à laver ou à une salle de bain propre.
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Reste désormais à espérer que ce type d'initiative pourra être mise en place pour toutes les personnes menstruées, et pas seulement les étudiant·e·s, et que les élu·e·s vont enfin étudier la question d’un remboursement complet des protections menstruelles, pour tous·tes.