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Donald Trump, Bill Clinton… La liste des personnalités liées à Jeffrey Epstein révélée

undefined undefined 4 janvier 2024 undefined 15h04

undefined undefined 4 janvier 2024 undefined 16h50

Flora Gendrault

© Shutterstock - lev radin - Anthony Correia

La justice fédérale de Manhattan a autorisé la publication de près de 1 000 pages de documents judiciaires liés à l’affaire Jeffrey Epstein. En ressort une liste de personnalités ayant côtoyé le pédocriminel, mais sans dénonciations délictuelles ou criminelles pour autant. 

Ces révélations étaient prévues et attendues depuis une ordonnance du 18 décembre. Dans la nuit de mercredi 3 à jeudi 4 janvier, la juge new-yorkaise Loretta Preska a publié des documents révélant environ 180 noms ayant côtoyé de près ou de loin l’homme d’affaires Jeffrey Epstein, quatre ans après son suicide.

Parmi ces derniers, on compte les anciens présidents Bill Clinton (1993-2001) et Donald Trump (2017-2021), le Prince Andrew, l'icône de la pop Mickaël Jackson, l'illusionniste David Copperfield ou encore le scientifique Stephen Hawking. Les trois premiers avaient déjà été rendus publics dans le cadre de l’affaire, sans poursuite. 

Cet acte judiciaire résulte d’une procédure en diffamation à l'encontre de l'ex-maîtresse et complice de Jeffrey Epstein, Ghislaine Maxwell — qui purge depuis 2022 une peine de 20 ans de prison —, et portée par une plaignante américaine contre le couple, Virginia Giuffre.


Pas de révélations incriminantes 

Ces documents sont à prendre avec des pincettes, et si vous vous attendiez à voir ces hommes puissants, riches et célèbres tomber de leur piédestal, vous allez être déçu·es. Le réseau d’Epstein, qui semblait fréquenter le tout-New York, est désormais public, certes, mais rien n’indique un comportement illégal ou répréhensible de la part de ses contacts. Ils ne sont pas nommés comme de potentiels clients.  

Trump y est mentionné comme une connaissance. L’ex-président a d’ailleurs déclaré au New York Times s’être « brouillé » avec son ancien ami il y a plusieurs années et qu’il n’était « pas fan du personnage ». Bill Clinton, lui, était beaucoup plus proche du milliardaire, mais sans indice clair de faits illégaux. Dans une déclaration sous serment, Johanna Sjoberg, une accusatrice de Jeffrey Epstein, a néanmoins déclaré que l’homme d’affaires lui aurait dit que Clinton « les aime jeunes, en faisant référence aux filles ».


Une affaire en proie aux théories du complot 

Si la portée de ces documents est à relativiser, c’est également parce que les théories complotistes ont fleuri sur les réseaux sociaux. Certains noms ne sont pas ceux de ses complices, mais de ses associés, témoins ou même victimes. C’est le cas du scientifique Stephen Hawking, qui n’a pas participé à une orgie avec des mineures sur l’île comme l’indiquent certains internautes, mais s’y est rendu dans le cadre d’un colloque de scientifiques. 

Pour rappel, avant son suicide en 2019, Jeffrey Epstein était incarcéré dans l’attente d’un procès pour exploitation sexuelle de mineures et association de malfaiteurs, risquant jusqu’à 45 ans de prison. L'homme était accusé d’avoir, entre 2002 et 2005 au moins, fait venir des mineures dans ses résidences de Manhattan et de Palm Beach (Floride) « pour se livrer à des actes sexuels avec lui, après quoi il leur donnait des centaines de dollars en liquide ». Pour en savoir plus sur les faits de l’affaire, ils sont retracés dans un documentaire Netflix intitulé Jeffrey Epstein : Pouvoir, argent et perversion.