Avant toute chose, on tient à commencer avec une bonne nouvelle : en matière de consommation de drogues, la capitale française est loin d’être si mauvaise élève que ça. Selon les nouveaux résultats prélevés par L’Agence de l’Union européenne sur les drogues, Paris se retrouve bien loin derrière Amsterdam, Dublin, ou encore Prague. Cependant, le problème reste présent dans les rues de Paname. Mais alors quelle substance conserve une place de choix dans les habitudes des Parisiens ? On vous dit tout.
Une hausse globale des taux de consommation
Les chiffres dévoilés par l’agence européenne en ce mois de mars sont sans appel : dans l’ensemble, on observe une consommation de drogue de plus en plus importante à travers l’Europe. Et Paname ne fait pas exception. En tête de liste, on retrouve la cocaïne, qui est la drogue la plus présente dans les eaux usées de Paris intra-muros. Les experts sont formels, les égouts de Paris sont pleins de traces de “C”, et non de requins, n’en déplaise aux réalisateurs Netflix.
🔴 Ce chiffre a presque doublé depuis le précédent rapport de l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives : en 2022, 600 000 personnes déclaraient en avoir consommé.
— franceinfo (@franceinfo) January 15, 2025
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Un constat qui n’est pas très étonnant, puisqu’il y a quelques mois à peine, l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) faisait état d’un constat extrêmement alarmant : en un an, le nombre de consommateurs de cocaïne en France a tout simplement doublé. Une augmentation drastique due à une stabilisation des prix, mais aussi à une évolution des différents profils de consommateurs.
Même constat concernant 4 des 5 autres drogues recherchées dans les eaux usées : l’amphétamine, la méthamphétamine, l’ecstasy — et son principe actif, la MDMA — ainsi que la kétamine. Dans tous les cas, les Parisiens sont visiblement de plus en plus friands de ce type de divertissement. Pourtant, la 6e des substances recherchées, si elle est la seule dont la consommation a baissé, reste, et de loin, la plus consommée de la capitale.
Cannabis un jour, cannabis toujours
Cependant, même si la cocaïne fait donc un retour en force ces dernières années, les Parisiens et plus généralement les Français restent tout de même très addicts au cannabis, avec 5 millions d’usagers en 2023, 1,4 million d’usagers réguliers (10 fois au cours du dernier mois) et 900 000 consommateurs quotidiens à l’échelle du pays. Une fidélité qui est entre autres due à des prix plus accessibles et à des effets plus légers, qui permettent une consommation uniforme sur toute la durée de la semaine. Malgré une diminution de près de 50% de la consommation par rapport à l’année précédente, le cannabis reste donc grand favori.
Le 14 mai 2016 se déroulait à Paris la 15ème Marche Mondiale pour le cannabis pic.twitter.com/rm7RZJF6yB
— La Page du Stoner (@lapagedustoner) November 1, 2020
Car pour les drogues plus “dures”, on observe cependant des patterns de consommations plus importants pendant les week-ends. Et pour cause, c’est là que la plupart des consommateurs partent en soirée, en before, en after, et à n'importe quel autre moment plus propice à prendre des substances récréatives illégales. Ce qui n’empêche visiblement pas les personnes à en prendre de plus en plus nombreuses. Une bien belle image de Paris !