La France serait-elle un modèle en matière d’égalité femmes-hommes ? C’est ce que le rapport de l’Institut Européen pour l’Égalité entre les hommes et les femmes (EIGE), publié le mardi 2 décembre 2025, pourrait laisser penser. Pour établir un classement des 27 États membres de l’Union européenne, l’EIGE s’est penché sur six catégories : travail, argent, pouvoir, connaissance, temps et santé. Et la France s’en sort relativement bien.
Une 2e place à nuancer
Deuxième sur un classement de 27, voilà un résultat plutôt honorable. Avec un indice global de 73,4 sur 100, la France prouve son évolution : elle a gagné 9,3 points par rapport à 2015. C’est particulièrement dans la catégorie “pouvoir” que la France a brillé, avec un score de 72,5 sur 100. En revanche, elle présente un faible score de 62,6 sur 100 dans la catégorie “savoir”, illustrant notamment une « ségrégation de genre entre les filières d’enseignement ». « Il faudra à ce rythme au moins 200 ans pour atteindre une égalité [...] dans les choix de filières, sans préjugés ni stéréotypes », précise le rapport. Dans les catégories temps, travail et argent, l'Hexagone arrive respectivement à la 9e, 11e et 15e position.
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C’est la Suède qui arrive en tête de classement avec un indice de 73,7 sur 100. Le Danemark, l’Espagne et les Pays-Bas complètent le top 5. La République tchèque, la Hongrie et Chypre forment le trio de fin avec des indices respectifs de 53,2, 51,6 et 47,6.
De nombreux progrès à faire
Si la France semble parvenir à se démarquer à l'échelle européenne, tout n'est pas gagné pour autant. Les violences conjugales continuent de croître chaque année. En 2024, 107 femmes ont perdu la vie sous les coups de leurs conjoints, d'après une étude du ministère de l'Intérieur. Un chiffre en hausse de 11 % par rapport à 2023. À cela s'ajoutent 403 tentatives d'homicides dont 77 % des victimes étaient des femmes.
Dans un rapport du Haut Conseil à l'Égalité entre les femmes et les hommes publié en septembre 2025, 93 % des victimes majeures de viol sont des femmes, 87 % des victimes mineures sont des filles et 97 % des mis en cause sont des hommes.
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