C'est sans aucun doute une des allocutions du président Macron les plus écoutées, analysées et décortiquées. Après l’acte IV des Gilets Jaunes, ce samedi 8 décembre, le chef d’État a enfin décidé de s’exprimer directement sur cette crise sociale qui ébranle la France depuis des semaines.
Si le gouvernement avait répondu favorablement à quelques revendications des Gilets Jaunes, comme le gel de la hausse des prix du carburant et de l'énergie, le président ne s’était pas prononcé sur les demandes de "justice sociale" mises en avant par les Français. Voici ce qu’il fallait retenir de la déclaration du président de la République.
Prononcé depuis le palais de l’Élysée, le "discours à la nation", préalablement enregistré, aura duré 13 minutes... Emmanuel Macron, l’air grave, pèse ses mots, et tente d'apporter « des mesures concrètes et immédiates » après plusieurs semaines de silence. Les annonces faites dans un souci de dialogue social sont aussi le reflet des échanges avec les partenaires sociaux, les élus ou encore les présidents des deux chambres. Voici les annonces les plus marquantes :
1. Augmentation du Smic de 100€/mois
Il s'agit de 100€ brut d'augmentation pour le SMIC qui est en 2018 de 1 498,47€ brut.
2. Défiscalisation des heures supplémentaires
Le président Macron a voulu rappeler que cette mesure, comme la précédente ne coûtera rien aux employeurs.
3. Défiscalisation de la prime de fin d'année
Cette mesure est à l'appréciation des employeurs. Le président demande également aux employeurs « qui le peuvent » de verser une prime de fin d'année aux salariés, qui sera défiscalisée.
4. Annulation de la hausse de la CSG pour les retraites inférieures à 2000€/mois
Cette dernière demande avait mobilisé de nombreux retraités sur les ronds-points dans toute la France.
Le Président n'a pas souhaité revenir sur l'impôt sur le revenu (ISF) mais a semble-t-il préféré céder sur les mesures visant à augmenter le pouvoir d'achat des Français, dans un souci d’apaisement. Désormais nous attendons la réponse des Français, alors que déjà certains Gilets Jaunes envisagent une nouvelle mobilisation.