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Endométriose : les tests salivaires expérimentaux vont être remboursés

Publié le 12 février 2025 à 09h30

par Lucie Guerra

C’est la nouveauté qui pourrait bouleverser le quotidien de millions de femmes atteintes d'endométriose. Lundi 10 février, la ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a annoncé la mise en place d’un test salivaire permettant le diagnostic de l’endométriose. Développé à titre expérimental pour le moment, ce dispositif sera pris en charge par l’assurance maladie dès le mardi 11 février.


Un test mis à disposition de 25 000 femmes

« C’est un coût de 800€ par femme » qui sera donc pris en charge par le gouvernement, comme l’a indiqué Catherine Vautrin. Cet "Endotest" test conçu par le laboratoire Ziwig détecte l’endométriose par la salive en analysant et séquençant de l’ARN. C'est à la suite d’études prometteuses que la Haute Autorité de Santé (HAS) avait donné l’autorisation de déployer le dispositif pour mener les expérimentations à plus grande échelle. 

D’après le ministère de la Santé, ce sont environ 25 000 femmes de plus de 18 ans qui pourront bénéficier de la prise en charge totale de ces tests dans les prochains mois. « Dès que nous aurons les résultats concernant ces patientes, la Haute Autorité de Santé donnera un avis définitif qui permettra de mettre en avant le bien-fondé du test et, derrière, une prise en charge pour toutes les femmes de notre pays », a affirmé Catherine Vautrin sur France 2. 


Deux millions de femmes touchées par l'endométriose en France

À l’heure actuelle, l’endométriose touche une personne sur dix, soit deux millions de Françaises. À l’échelle mondiale, 10% des femmes sont victimes d’endométriose. Cette maladie est due à la migration des cellules de l'endomètre (paroi de l’utérus) en dehors de l’utérus. Celles-ci viennent ensuite se “placer” sur les ovaires, le vagin, parfois même au niveau des organes digestifs et urinaires. Cela génère de fortes douleurs pelviennes, notamment en période de règles et pendant les rapports sexuels. L'endométriose peut également causer d'importants problèmes de fertilité.

Bien qu’elle touche un très grand nombre de femmes, de nombreuses zones d’ombre gravitent toujours autour de cette maladie dont le diagnostic est estimé à sept ans en moyenne. Ce test salivaire pourrait donc permettre d’accélérer de manière conséquente le diagnostic et donc la prise en charge des femmes qui en souffrent.

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