L’Ifop vient de donner les résultats d’une enquête un peu dingue sur les choix de partenaire des Parisiens, qui met en lumière les considérations raciales qui influencent les rencontres amoureuses. Eh bien, ce n’est pas gai…
Cette enquête est réalisée auprès d’un échantillon de 2000 personnes de plus de 18 ans vivant à Paris intra-muros. Elle révèle les formes d’endogamie qui jouent sur la formation des couples parisiens. L’endogamie c’est quoi ? C’est l’obligation, pour les membres de certaines tribus, de se marier dans leur propre tribu. On découvre aussi l’ethnocentrisme dont sont victimes les personnes étrangères. Et plus leur culture sera différente de la nôtre, plus ils seront aliénés…
Des explications chiffrées
Si à Paris on nous rebat les oreilles sur l’ouverture d’esprit et l’accueil, la réalité des faits ne concorde pas vraiment. Si le lieu de résidence n’est pas vraiment un critère pour une partie des Parisiens (8%), on constate que la religion (26%) ou les origines (23%) le sont bien plus. Mais c'est sur des considérations de classe comme l’éducation et les manières (59%), les hobbys (38%) ou la situation parentale (31%) que les Parisiens se basent le plus pour choisir leur conjoint.
Mais apparemment, le sectarisme n'a pas de frontière. La banlieue aussi est mise de côté dans les "chiffres de l’amour". Plus de 69% des Parisiens déclarent que leur conjoint résidait dans Paris intra-muros au moment de leur rencontre. Et ce clivage est encore plus fort dans les arrondissements aisés de l’Ouest (75% dans le 15e, 74% dans les 7/8/16/17e ; à l’inverse, les chiffres sont (un petit peu) plus rassurants dans l’Est, plus populaire (56% dans le 12e, 66% dans les 18/19/20e).
Quelles sont les personnes les plus rejetées par les Parisiens ?
Les Parisiennes sont 62% à refuser de s’unir avec quelqu’un qui reflète l’image d’un homme originaire d’Afrique sub-saharienne et 54% pour le Maghreb/ Moyen-Orient. Mais ce n’est pas tout, 54% des femmes refusent d’avoir des relations avec des hommes d’Asie du Sud-Est, jugeant qu’ils ne sont pas virils. Sans surprise, les femmes âgées (78%) et aisées (66%) se disent incapables de fréquenter un homme originaire d’Afrique noire.
48% des Parisiennes déclarent ne pas pouvoir être avec un habitant de la Seine-Saint-Denis en raison de ses records de pauvreté, de criminalité et de population étrangère.
Selon cette étude, les hommes sont quant à eux moins regardants lorsqu'il est question des différences ethniques et culturelles.
[THREAD] Quel est le poids des origines et du lieu de résidence dans le choix du conjoint des parisien-ne-s?
— Ifop Opinion (@IfopOpinion) 18 décembre 2018
Un sondage @IfopOpinion @Cam4 révèle une réticence des parisien-ne-s aux unions interraciales qui affecte avant tout les hommes « noirs », « arabes » et « asiatiques » pic.twitter.com/EvgY0iQxKH
Attention, attention, ces chiffres sont à prendre avec des pincettes. Nous sommes 2,2 millions dans la capitale et cette enquête part d’un échantillon de 2000 personnes. La grande question reste de savoir ce qui justifie cette étude pour le moins choquante.