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Des étudiants seront-ils délogés de leur logement Crous pendant les Jeux olympiques 2024 ?

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Flora Gendrault

Sur les réseaux sociaux, plusieurs publications sont devenues virales dans la journée du jeudi 11 mai. Tout part d’un mail, ou plutôt d’une salve de mails envoyés par les Crous de la région parisienne aux étudiants boursiers locataires. Avec un ordre jugé révoltant : celui de quitter « impérativement » leurs logements avant le 30 juin 2024 pour qu’ils soient disponibles pour l’accueil des Jeux olympiques (du 26 juillet au 11 août) et paralympiques (du 28 août au 8 septembre). Mais alors, des étudiants seront-ils réellement virés de leurs logements, comme s’insurgent les internautes ? On vous explique. 


Plusieurs résidences Crous vidées en juillet et août 2024

Sur la capture d’écran précédente, on peut lire que le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques a demandé à certaines résidences Crous d’être disponibles pour accueillir des volontaires et partenaires mobilisés lors de l’événement. Des étudiants vont ainsi effectivement devoir quitter leur logement, au début de l’été, pour ne pouvoir le reprendre qu'à la rentrée de septembre. Ce sera le cas pour une résidence du département de l’Essonne, de Versailles ou encore des Hauts-de-Seine

Le compte du Cnous (centre national) justifie ces réquisitions par l’absence des étudiants l’été. « L’été correspond à une période durant laquelle de nombreux logements publics gérés par les Crous ne sont pas occupés, alors que les besoins seront exceptionnellement très élevés dans cette période. » En tout, 3 000 logements devraient être rendus disponibles, sur un total de 20 000 logements en région parisienne, soit 15% des studios et chambres étudiants. 

Toutefois, « un logement temporaire, dans une autre résidence pourra leur être proposé pour les mois de juillet et août ».


La Dijop souhaite laisser le choix aux étudiants 

Face à de nombreuses critiques, la Délégation interministérielles aux Jeux olympiques et paralympiques (Dijop) a précisé que les étudiants auront le choix : « Soit ils acceptent de quitter leur logement pour l’été, soit ils souhaitent continuer à occuper un logement et seront relogés », « sans frais de déménagement » et « à proximité en général ». Pour l’organisation des relogements, le Cnous sera entièrement « à la manœuvre ». Des indications qui se veulent rassurantes pour les étudiants, alors même que nombreux sont ceux qui s’insurgent face à cette mesure qui pourrait aggraver la précarité des locataires de ces logements