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Pour éviter les tags sauvages, Paris subventionne des fresques artistiques

undefined undefined 14 juillet 2025 undefined 17h00

Clémence Varène

Cet été, le Conseil de Paris a décidé de s’attaquer à un problème de taille. Les travaux partout ? Non. Les pistes cyclables encore trop dangereuses ? Non. Le manque de place dans les écoles ? Non plus. Non, la mairie de Paris a décidé de régler une bonne fois pour toutes le problème des tags, beaucoup trop nombreux dans les rues. Bon, on n’est pas sûrs que ce soit vraiment une priorité, mais pourquoi pas.


Un problème de taille

En 2024, les opérations de retrait de graffitis, y compris ceux situés sur les devantures de magasins, ont coûté pas moins de 6,9 millions d’euros à la Ville de Paris. Une somme astronomique, que la mairie essaye de réduire par tous les moyens. Et pour cela, le Conseil de Paris a décidé de prendre le taureau par les cornes en proposant de gagner de l’argent… en en dépensant !

En effet, pour réduire ses coûts en nettoyage, la ville propose de subventionner les commerçants pour qu'ils recouvrent leurs rideaux de fresques artistiques esthétiques et élaborées, afin de limiter les tags sauvages. Pour les aider dans cette démarche, ils proposent donc à ceux qui le souhaitent de financer ce projet artistique à hauteur de 80%, pour un montant maximum de 1000 euros par projet.


Il n’y a pas de petites économies

L'objectif derrière ce projet est simple : embellir l’espace public, tout en dissuadant les fauteurs de troubles et leurs bombes de peinture. Mais attention, seuls les projets qui correspondent aux critères de la ville pourront bénéficier de la bourse. De la même manière, il faudra justifier avoir subi ou risquer de subir des attaques à la bombe de peinture pour être éligible.

Une solution comme une autre qui, si elle fonctionne, permettra sur le long terme de faire quelques économies du côté de l’équipe de nettoyage. De nombreux commerçants, cependant, restent très sceptiques, et refusent de croire qu’il suffit d’un peu de peinture pour repousser les artistes qui peuplent les rues. Mais bon, si ça peut permettre à tous les Parisiens et Parisiennes d’avoir accès gratuitement à des œuvres d’art, alors on ne peut que s’incliner.