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Explosion rue de Trévise : 6 immeubles menacent de s’effondrer

Publié le 17 janvier 2019 à 14h00

Modifié le 17 janvier 2019 à 14h16

par Morgane Espagnet

Samedi 12 janvier à 9h, une violente explosion due à une fuite de gaz s’est déclenchée dans la Boulangerie Hubert rue de Trévise dans le 9e arrondissement de Paris. Depuis, la mairie de Paris a indiqué que 6 immeubles parisiens présentaient un risque d’effondrement. Zoom en images.

Cinq jours après l’explosion de gaz survenue rue de Trévise, le service des architectes de sécurité de la Préfecture de Police a rendu ses conclusions cernant l’état des immeubles touchés. Neuf bâtiments sont temporairement interdits d’occupation dont six menacent de s’effondrer.

En prévention, les six immeubles ont été soumis à un arrêté municipal d’interdiction d’occupation. Ils nécessiteront de très lourds travaux de remise en état avant de pouvoir être à nouveau habités. Trois autres immeubles sont en relatif bon état. À titre exceptionnel, il sera donc permis aux habitants de venir récupérer des affaires, sur présentation d’une pièce d’identité et guidés par la police. Malheureusement, la centaine d’habitants des 9 immeubles ne pourront pas réintégrer leur logement avant plusieurs semaines voire plusieurs mois.

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La Ville de Paris reste totalement mobilisée en soutien aux victimes. « À la demande de la Maire de Paris, elles bénéficieront toutes d'un accompagnement dans leur relogement. Nous allons par ailleurs tout faire pour faciliter leurs démarches, notamment auprès des assurances. Notre engagement est clair : nous serons à leurs côtés dans ce moment très difficile et nous ne laisserons personne sans solution d'hébergement », annonce Ian Brossat, adjoint à la Maire de Paris en charge du logement et de l'hébergement d'urgence.

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Une cellule d'aide pour accompagner les victimes est par ailleurs maintenue et, depuis samedi, plus de 450 personnes ont été reçues, selon la mairie de Paris. L'accompagnement juridique et psychologique se poursuit et le numéro vert reste disponible au 08 05 20 04 50.

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La série Adolescence sera diffusée dans les collèges et lycées britanniques

Publié hier à 20h00

par Flora Gendrault

Downing Street l’a officiellement annoncé en début de semaine : la mini-série Adolescence, sur toutes les lèvres depuis sa sortie, sera bel et bien diffusée gratuitement dans les collèges et lycées britanniques. Une mesure initiée par le Premier ministre Keir Starmer lui-même, qui avait publiquement pris la parole pour vanter les mérites d’un programme extrêmement bien mené et instructif, soulevant des questions sociétales cruellement d'actualité


Prouesses technique et scénaristique  

Adolescence a beau n’être sortie qu’à la mi-mars, c’est peut-être déjà la meilleure série de l’année. En débarquant sur Netflix, et sans avoir pourtant fait l’objet d’une campagne promotionnelle démesurée, elle a immédiatement reçu un accueil extrêmement favorable de la presse et des spectateur·rices, et ce aux quatre coins du globe. 

Un coup de maître des créateurs, Jack Thorne et Stephen Graham, lesquels sont parvenus à mettre en scène de manière magistrale les causes et conséquences du meurtre de Kathy, adolescente de 13 ans, poignardée à de multiples reprises par Jamie, un camarade de classe du même âge. Le tout en (seulement) quatre épisodes tournés intégralement en plan-séquence, renouvelant ainsi cette technique largement exploitée au cinéma, moins sur le petit écran, autour d’un récit nerveux traitant de thématiques liées à la jeunesse. 


Dénoncer la spirale du masculinisme
 

Ces thématiques, quelles sont-elles ? Le harcèlement scolaire, la construction de genre sur les réseaux sociaux, et notamment la culture "incel", ces hommes involontairement célibataires qui accusent les femmes de les rejeter. Dans Adolescence, en immersion au cœur d’un commissariat, puis d’une école, et enfin d’une maison de famille, on comprend que Jamie (époustouflant Owen Cooper, nouveau prodige du milieu), élevé à la dure, impopulaire, s’est peu à peu enfermé dans la spirale du masculinisme, jusqu’à commettre un féminicide. Une misogynie alimentée par son activité sur Internet, où se créent de nombreuses communautés réactionnaires, séduites par la théorie du 80/20 d’Andrew Tate, selon laquelle 80% des femmes ne seraient attirées que par 20% des hommes. 


De l’ordinateur au Parlement 

Au Royaume-Uni, terre de tournage mais aussi théâtre d’attaques de même nature ces dernières années, Adolescence a connu une résonnance toute particulièrement. Jusqu’à dépasser les frontières de l’écran : la série a ravivé le débat sur l’utilisation des téléphones, mais aussi sur l’éducation, levier essentiel pour déconstruire les idéologies véhiculées sans régulation sur le web. Diffuser Adolescence au palais de Westminster ainsi que dans les collèges et lycées depuis une plateforme partenaire à Netflix, comme l’avaient publiquement encouragé la députée travailliste Anneliese Midgley, puis Keir Starmer, en marque la première étape. 

« C'est une initiative importante pour encourager le plus grand nombre possible d'élèves à regarder le programme », a déclaré le Premier ministre, qui a lui-même vu la série avec ses enfants adolescents, comme 66 millions de personnes en deux semaines sur Netflix. Un record pour une mini-série britannique ! 


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