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Des faux contrôleurs dans les transports parisiens ? La RATP ouvre une enquête interne

undefined undefined 17 août 2023 undefined 17h12

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Lucie Guerra

Groupe de quatre à cinq personnes, tenue foncée, brassard orange RATP… D’apparences, tout laisse à penser que de véritables salariés de la régie des Transports parisiens auraient fait une opération de contrôle en civil dans un bus de la capitale. À quelques détails près.

Mercredi 16 août, la RATP a ouvert une enquête interne, à la suite d'une intervention suspecte et « agressive » de contrôleurs, la semaine précédente. Une touriste suisse ayant assisté à la scène, a apporté son témoignage au Parisien.


Les touristes pris pour cibles

Les faits relatés par le quotidien datent du 9 août dernier, en début d’après-midi. Comme de nombreux autres touristes, celle que le média surnomme Léa, attend le bus 72 sur le quai de New-York. À leurs côtés, un groupe de cinq personnes, « tous de noir vêtus ». Jusque là, rien ne semble particulièrement anormal.  Mais lorsque le bus arrive, les cinq précipitent les touristes pour qu’ils montent à bord. « Vous prendrez les tickets après ! Avancez ! », s’exclament-ils, selon Léa.

Une fois à l’intérieur, « ils crient "contrôle", sortent des brassards orange RATP de leurs poches […] puis ils foncent sur les touristes américains, italiens… », ajoute-t-elle. Et les procès-verbaux s’enchaînent. Au bout de quelques minutes seulement, Léa évalue le montant perçu à 445 €.


Des agissements contraires à la déontologie

Mais le déroulement du contrôle paraît étrange. Le contrôle est décrit comme particulièrement « agressif » et aucun « terminal de paiement, ni reçu de PV » ne sont utilisés, selon la témoin. Lorsqu’un touriste demande à voir la carte professionnelle de l’un des « contrôleurs », un membre du groupe aurait crié au conducteur « mon pote, ouvre les portes ! Ils me gavent tous dans ce bus », et les cinq se seraient volatilisés.

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Des agissements suspects, qui sont contraires aux règles imposées par le Code des transports. Ce dernier est composé du « Code de déontologie des agents des services internes de sécurité », que chaque agent de la RATP doit mettre en application. La section 1, impose notamment que « l’agent se comporte de manière respectueuse à l’égard de toute personne » (article R2251-12), qu’il « respecte les règles d’entreprise sur le port de la tenue d’uniforme et donne une bonne image du service » et qu’il soit « porteur de sa carte professionnelle et de sa carte d’agent assermenté qu’il est en mesure de présenter toutes les fois où il est légalement tenu de le faire » (article R2251-13).


Un phénomène déjà survenu

En décembre 2019 déjà, plusieurs médias évoquent une usurpation d’identité d’agents de la RATP, à la station Auber. Le porte-parole de la régie des Transports parisiens explique alors à BFM : « Nous somme régulièrement confrontés à des groupes de vendeurs à la sauvette de faux titres de transport. Ce matin, à la station Auber, ils ont apparemment tenté de se faire passer pour des agents, et de contrôler les usagers de métro. »

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En ce qui concerne l'incident du 9 août, la RATP a affirmé qu'il « y avait bien une équipe de contrôleurs qui effectuait des opérations sur ce segment horaire » et que « plusieurs verbalisations ont eu lieu, dont un PV [...] d'un montant de 85 € ». L'enquête permettra donc de clarifier les éléments pour le moment encore confus.