De grandes revendications
Le climat social dans les aéroports devrait dégrader les départs en vacances… Après un premier mouvement de grève qui a contraint les compagnies à annuler un quart de leurs vols jeudi matin à Roissy-Charles de Gaulle, l'intersyndicale des personnels des aéroports parisiens a annoncé sa volonté d'élargir le mouvement à partir du 1er juillet. Un porte-parole du gestionnaire ADP a indiqué vendredi ne pas être au courant d'un nouvel appel à la grève, ce qui indiquerait qu'un préavis n'a pas encore été formellement déposé. L'intersyndicale souhaite à l'évidence mettre la pression sur les négociations salariales qui s'ouvrent mardi avec ADP. Les sept organisations qui la composent revendiquent une augmentation de 300 euros pour tous les salariés. Selon un syndicaliste cité par l'AFP, la direction aurait proposé en avril 0,5 % de hausse de salaire.
Des grèves à lourdes conséquences
Pendant deux ans, le transport aérien a fait face à l'effondrement du nombre de passagers dû à la pandémie de Covid en multipliant les plans de réduction d'effectifs. Mais l'activité a rebondi fortement ces dernières semaines, avec un trafic qui pourrait approcher ou dépasser ses niveaux d'avant-crise ! Cette reprise accélérée a submergé certains aéroports européens, à Amsterdam-Schiphol, Londres et Francfort notamment, où le manque de personnel s'est fait ressentir par d’énormes files d'attente et des centaines d'annulation de vols. Les opérateurs et leurs sous-traitants se retrouvent avec un manque de milliers de salariés et ont le plus grand mal à recruter. A Orly et à Roissy, près de 4.000 postes sont à assurer, indiquait ADP fin avril. Les compagnies aériennes sont loin d'être épargnées car les pilotes de SAS menacent d'un mouvement de grève illimité à partir de fin juin. Ce qui ne devrait pas arranger les vacanciers...

