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C’est quoi toutes ces grilles installées dans les rues de Paris ?

undefined undefined 9 juillet 2024 undefined 18h00

undefined undefined 10 juillet 2024 undefined 12h59

Clémence Varène

Depuis le début du mois de juillet, les restrictions de circulation se mettent bel et bien en place dans la capitale. Et entre les stations de métro, les axes routiers, et même certains ponts qui commencent à fermer leurs portes, autant dire que se déplacer dans Paris commence à relever du défi. Et la cerise sur le gâteau, c'est la mise en place ces derniers jours d’immenses barrières, réduisant la taille de certaines rues à la largeur d’une croûte de pain de mie soigneusement découpée.


Les grands moyens

Selon le préfet de police de Paris Laurent Nuñez, ce ne sont pas moins de 44 000 barrières qui avaient été installées ce lundi 8 juillet, pour pré-restreindre l’espace de circulation. Parce que, visiblement, 8 jours de galère, ce n’était pas assez. Ces grilles ont pour but de sécuriser les espaces d’épreuves sur route, mais aussi, bien évidemment, la très attendue cérémonie d’ouverture, qui aura lieu le 26 juillet à partir de 20h. Mais pour l'instant, il semblerait plutôt qu'elles transforment la ville en véritable forteresse. Peut-être un moyen de faire rester les Parisiens pour les JO alors que les touristes désertent la France ? 

Ces délimitations physiques servent dès aujourd’hui à montrer le traçage précis des deux zones de restriction. D’un côté, la zone grise, anti-terroriste, dans laquelle les véhicules motorisés seront interdits, et les piétons autorisés uniquement sur présentation du fameux QR code, ou d’une place d’épreuve. De l’autre, la zone rouge, dans laquelle piétons et cyclistes pourront circuler librement jusqu’au jour J, mais sans voitures ou motos, là aussi interdites.


Des réactions à chaud

Mais voilà, forcément, dès qu’il s'agit des JO, les Parisiens et Parisiennes se révoltent. Et ils n’ont pas manqué de le faire savoir sur Twitter, à grand renfort de photos et de coups de gueule parfois très drôles. En même temps, il faut reconnaître que toute cette situation est un peu surréaliste, puisqu’elle empêche purement et simplement certains des habitants de la capitale de vivre leur vie, en bloquant par exemple l’accès à des commerces ou à des voies de bus, alors que, pour l’instant, ces derniers ont tous encore le droit d’exister. Et ce qui est sûr, dans tout ça, c’est que, ajouté au manque de transport, aux tarifs de ces derniers, ou aux prix exorbitants des loyers, ça va donner aux touristes une énième bonne raison de se plaindre. Et très honnêtement, on ne les blâmera pas.