Souvenez-vous : en 2019, Thomas Brail, fondateur de l’asso du Groupe National de Surveillance des Arbres (GNSA), restait perché 28 jours sur un platane devant le ministère de la Transition écologique. Le héros des temps modernes remet le couvert : depuis lundi 30 mai dernier, il est perché dans un arbre bicentenaire près de la tour Eiffel pour demander le retrait total du projet de réaménagement des alentours, et ne redescendra que lorsqu’il aura obtenu gain de cause.
Le projet qui pose problème, OnE, doit « transformer en profondeur » les abords du monument et risque d'endommager les racines de certains arbres. Une possible catastrophe écologique, donc, quand on sait que la plupart des arbres qui ornent les alentours de la tour Eiffel sont vieux de plusieurs dizaines d’années. Le projet, choisi en 2019, prévoit un budget de 107 millions d’euro pour faire du pont d'Iéna le premier pont végétalisé de Paris et réduire la circulation sur la place du Trocadéro pour créer un « amphithéâtre végétalisé ».
Thomas Brail ne redescendra pas jusqu’à ce que la mairie ait renoncé au projet controversé. De manière plus large, lui et son asso veulent attirer l'attention sur l'avenir de tous les arbres. « On se bat contre des projets qui sont parfois néfastes mais pas seulement en ville. On demande au ministère de l'agriculture, de l'alimentation et des forêts mette en place un projet de loi qui encadre les coupes-rases. On ne peut plus entrer dans des forêts pour piller des hectares de bois. Sortir du bois des forêts oui mais pas les rayer de la carte », a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse qui a tenue depuis l’arbre ce lundi. « Sous prétexte de faire des aménagements dans les villes, au bord des routes, on peut demander une dérogation et abattre des arbres sains. Aujourd'hui, le moindre arbre sur la terre est important, il faut arrêter ça ».
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