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Il existe un soutien-gorge pour dépister le cancer du sein

undefined undefined 13 octobre 2022 undefined 19h07

undefined undefined 14 octobre 2022 undefined 15h27

Auriane Camus

Comme chaque année, la campagne de prévention contre le cancer du sein bat son plein. Octobre rose a démarré samedi 1er octobre pour un mois de sensibilisation au dépistage, mais aussi de récolte de fonds.

Si les dons sont aussi importants pour l’association Ruban rose, qui organise la campagne, c’est parce qu'ils servent en grande partie à financer la recherche scientifique. En près de 30 ans, d'importants progrès ont été réalisés dans le domaine médical, mais aussi dans le domaine technologique. Par exemple ce soutien-gorge qui permet de dépister le cancer du sein à un stade avancé.


Un système d’ultrasons dans un soutien-gorge

Imaginé par les étudiants de l'École Polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) en coopération avec la start-up IcosaMed, le SmartBra est un soutien-gorge intelligent qui permet de prévenir et de détecter les cancers à leurs stades les plus précoces, via un système d’ultrasons non-invasif et indolore. En gros, le soutien-gorge fait passer une "mini" échographie à la poitrine pour sonder les masses cancéreuses potentielles.

Cette technologie permet non seulement une prise en charge des cancers du sein la plus précoce possible, mais aussi d'avoir un premier diagnostic indolore, contrairement au dépistage par mammographie relativement douloureux.


Des technologies pour diminuer le nombre de décès liés au cancer du sein

Ce soutien-gorge est d'abord destiné aux femmes déjà diagnostiquées pour leur permettre de suivre l'évolution de la maladie au quotidien, ou bien à celles qui ont une prédisposition génétique au cancer du sein. À terme, les étudiants espèrent que leur système permettra aussi d’empêcher le développement de masses cancéreuses grâce aux ultrasons.

Si ces brassières intelligentes sont une avancée majeure dans la recherche médicale, elles ne sont pas les premiers outils d'intelligence artificielle créés pour diagnostiquer le cancer du sein. En 2013, l’entreprise niçoise Therapixel avait déjà créé une intelligence artificielle, nommée Mammoscreen, permettant de lire les mammographies avec plus de précision que l’œil d’un médecin humain. L’objectif n’est évidemment pas de remplacer le médecin, mais plutôt d’y apporter une seconde lecture et ainsi éviter un certain nombre de faux négatifs.

De leur côté, IBM ou encore l’Institut Curie ont développé des outils pour analyser et anticiper l’évolution de la maladie à partir des mammographies, ou encore des systèmes de “radiothérapie flash” permettant de réduire la durée de traitement des personnes malades grâce à des rayons X beaucoup plus puissants.