Le panéliste de référence sur les ventes en grandes surfaces NielsenIQ ne prévoit rien de bon, « une perspective d’inflation à +10 % d’ici fin 2022 se confirme » indique t-il, selon Le Parisien. Par rapport à août de l’année dernière, les produits se sont vendus plus cher. Dans un communiqué, l’organisme note une hausse de 6,6 % en août sur les produits de grande consommation, ceux que les ménages achètent régulièrement en supermarché.
Une forte augmentation du prix de la viande
Sans grande surprise, les produits les plus touchés par cette augmentation sont la viande, la charcuterie et la volaille, avec une hausse de 24,5 %, suivis de près par les pâtes (+ 18,3 %), l’essuie-tout (+ 16 %), l’huile (+ 15,7 %), le beurre, la margarine et la crème fraîche (+ 13 %). Pour les produits de premiers prix, ceux vendus par la « marque distributeur » - dont les enseignes assurent la commercialisation - les prix ont augmenté de plus de trois points en comparaison aux produits de marque nationale, indique NielsenIQ selon Le Parisien. Cette hausse s’explique par les coûts de production et de matière première agricole représentant une part plus importante de ces marques premiers prix par rapport aux marques nationales.
Les ménages face à des dépenses supplémentaires
Le magazine 60 millions de consommateurs a évalué en partenariat avec l’institut NielsenIQ, l’impact de cette hausse de 7 % sur les dépenses d’un ménage dans le mois. Ainsi, les ménages doivent faire face à 30 euros de dépenses supplémentaires dans les grandes surfaces. Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, a déclaré mercredi 24 août 2022 sur France 5 qu’il ne fallait « pas attendre d’amélioration sur le front de l’inflation avant début 2023 ». Pour respecter leur budget, les consommateurs se privent alors de certains produits moins prioritaires et comparent les prix des enseignes pour se tourner vers celles jugées plus compétitives. Les restaurants aussi font face à cette inflation, d’ici la fin de l’année, ils vont devoir augmenter leurs prix de 15 à 20 %.