Interpol lance un appel au grand public pour résoudre 22 affaires non élucidées

undefined 11 mai 2023 undefined 18h22

Auriane Camus

Vous êtes fan de séries policières et avez toujours rêvé de faire des petits regards en coin au-dessus de vos lunettes de soleil comme Horatio Caine ? Interpol a besoin de vous. Dans le cadre de sa nouvelle campagne "Identify Me", l'organisation internationale de police criminelle lance un appel à témoins destiné au grand public, afin d’aider à identifier les corps de 22 femmes retrouvés sur plusieurs décennies à travers l’Europe. L'objectif ? Faire avancer les enquêtes sur ces cold cases, actuellement au point mort.


Des affaires datant de 1976 à 2019

Retrouvés en Allemagne, en Belgique et aux Pays-Bas, les corps des 22 femmes concernées par la campagne n’ont jamais pu être identifiés, en partie en raison du fait qu’elles n'étaient pas originaires du pays où elles ont été retrouvées. Si les affaires n’ont a priori aucun lien particulier, elles ont tout de même en commun leur contexte international, mais aussi le fait que toutes les victimes sont des femmes issues d'Europe de l'Est.

Touristes, victimes de traite d'êtres humains, femmes en proie à des violences… La police cherche des réponses quant à l'identité de ces 22 corps. Le plus ancien a été retrouvé sur une aire d'autoroute aux Pays-Bas, en octobre 1976, tandis que le plus récent a été découvert dans un parc communal en Belgique, en août 2019.


Toutes les pistes envisagées 

Pour faire la promotion de sa campagne, et espérer obtenir des témoignages, Interpol a publié une vidéo sur sa chaîne YouTube avec les voix et visages de personnalités féminines connues, britanniques, allemandes, hollandaise ou françaises, dont la chanteuse Axel Red.

L’organisation de coopération policière va ensuite publier, sur son site internet et sur ses réseaux sociaux, une sélection d'informations, jusqu'alors réservées à ses services et contenues dans des "notices noires", dédiées à l'identification des restes humains. Des photos réalisées sur la base des technologies de reconstitution faciale, mais aussi des éléments sur le lieu et la date de découverte du corps seront ainsi diffusés, ainsi que des informations sur les objets personnels retrouvés, les vêtements et le contexte dans lequel elles ont été découvertes.

Si Interpol en vient à demander l’aide du grand public, c’est parce que « toutes les pistes envisagées pour résoudre ces cold cases ont été traitées, souligne un gestionnaire des bases de données ADN de l'organisation auprès de France Info. Les enquêtes sont au point mort et nous espérons que l'attention du public permettra de les faire avancer. »