Kev Adams, accusé d’avoir promu une arnaque aux NFT, répond à la polémique

undefined 25 avril 2023 undefined 12h11

Flora Gendrault

Cette nouvelle enquête de Médiapart met Kev Adams dans un bel embarras : l’humoriste aurait participé à l'arnaque de centaines d’internautes en promouvant Plush (peluche en anglais), un projet de film d’animation novateur puisque financé par des cryptomonnaies. Le film est aujourd’hui au point mort, et ses investisseurs ont perdu de l’argent. Retour sur l’enquête, et la défense de Kev Adams. 


1250€ le NFT d’ours 

Dimanche, Kev Adams et ses fans se sont pris un coup de massue signé Médiapart, maître de l’investigation : l’enquête dévoile comment près de 770 personnes, qui avaient choisi de participer au financement du long-métrage Plush en achetant un NFT (un certificat numérique d’authenticité unique) d’ours — vedettes du film — pour 1250€, ont perdu une grande partie de leur argent. En effet, l’entreprise qui devait le produire, soutenue par Kev Adams, fait la morte : le film ne sortira pas à l’hiver 2023 comme prévu, voire pas du tout.  

Il faut dire que le projet avait de quoi séduire les internautes, avec au casting Camille Lellouche, Audrey Lamy, Éric Judor, Gérard Darmon, Gims et, enfin, le fameux Kev Adams. La seule contrepartie, demandée par l’acteur et "Fabi", organisateur à la tête d'une société « opaque » basée à Dubaï : vendre 50 000 NFT à 1250€ afin de financer le film au budget de 60 millions d’euros. En échange, des avantages pour l’acheteur : le statut de co-producteur, son nom présent dans le générique de fin, et une participation dans l’élaboration du scénario

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Un flop pour l’organisateur "Fabi" et son entreprise

Problème : cette vente de NFT a floppé. Malgré une vive promotion médiatique assurée par Kev Adams, censée toucher ses 7,5 millions d’abonnés, seuls 1280 NFT ont été vendus à « la communauté française » de Plush entre le 18 et le 25 mai 2022. Ainsi, depuis 9 mois, les personnes qui avaient investi dans le projet se sentent escroquées face au silence étrange de "Fabi", homme d’affaires passionné de cryptomonnaies mais sans expérience dans le cinéma, à la tête de l’entreprise Illuminart en charge du projet. 


Kev Adams se défend d’être « le cerveau […] d’une arnaque quelconque » 


Une journée après la tornade médiatique liée à la sortie de l’enquête, Kev Adams est sorti du silence dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux. Dans ce dernier, il explique avoir été contacté en 2021 au sujet de Plush, et, séduit par le concept « nouveau, moderne et cool », en avoir fait la promotion, « exerçant son métier ». 

Les studios qui étaient censés produire et fabriquer le film lui semblaient sérieux, mais l’acteur précise s’être retiré après avoir compris que le projet était « inadapté au marché des NFT et du cinéma ». Le message du communiqué est clair : Kev Adams n’est pas le « cerveau d’une opération ou d’une arnaque quelconque », n’a reçu aucune rémunération pour le projet, et déplore « que des personnes se sentent aujourd’hui lésées ou trahies ».