Le parti présidentiel Renaissance et la Nupes ont soutenu la constitutionnalisation du droit à l’avortement à l’Assemblée nationale ce jeudi 24 novembre. À 337 voix pour et 32 voix contre, l’Assemblée a voté majoritairement pour, en espérant obtenir l’adhésion du Sénat, nécessaire pour une réforme constitutionnelle. La gauche et la majorité se sont accordées sur une formulation commune pour inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution, à l’article 66 : « La loi garantit l'effectivité et l'égal accès au droit à l'interruption volontaire de grossesse ».
Un premier pas de l’IVG vers la Constitution
Mathilde Panot, la présidente du groupe LFI, a salué ce vote « historique », et dédie le texte aux femmes des pays où le droit à l’IVG a été remis en cause comme les États-Unis, la Pologne et la Hongrie. Sacha Houlié, président de la commission des Lois, a salué un « grand pas » mais rappelle que « ce n'est qu'un premier pas » puisque c’est le Sénat qui rendra le verdict final. Les tensions sont parfois montées dans l’hémicycle puisque la droite et l’extrême droite ont jugé ces débats inutiles car, selon elles, le droit à l’avortement n’est pas menacé en France. Dans ce contexte, Mathilde Panot a rappelé les paroles de Simone de Beauvoir : « Il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse, pour que les droits des femmes soient remis en question ».