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La Première ministre finlandaise Sanna Marin de nouveau face à la polémique

Publié le 24 août 2022 à 12h23

Modifié le 24 août 2022 à 12h42

par Lila D

Une grande partie des internautes finlandais avait demandé des comptes à la jeune Première ministre Finlandaise, et de s’expliquer à plusieurs reprises sur son mode de vie. La première fois, il s’agissait d’une vidéo privée, d’elle et ses amis en train de faire la fête. On lui avait ensuite demandé d’effectuer un test de dépistage anti-drogue. Le résultat a été rendu public ce lundi 22 août : « Le test de dépistage de drogue de la Première ministre Sanna Marin datant du 19 août 2022 n’a pas révélé la présence de drogue » a déclaré le cabinet de Sanna Marin. Un groupe de soutien a d’ailleurs été crée par des Finlandaises, qui se sont elles aussi filmées en train de danser. Mais cette fois, la polémique éclabousse la Première ministren sans qu'elle ne soit visible sur le cliché du scandale. 

Une nouvelle photo scandale

Le point de départ du scandale des internets serait une photo, sur laquelle Sanna Marin n’apparaît même pas. On y voit deux jeunes femmes, arborant des bustes nus, et se cachant la poitrine avec un panneau sur lequel on peut lire « Finland ». La raison pour laquelle la photo crée la polémique, c’est parce qu’elle a été prise à la résidence de la Première Ministre. Sanna Marin s’est excusée devant la presse à Helsinki en déclarant : « Je pense que la photo est inappropriée, je m’en excuse. Cette photo n’aurait pas dû être prise ». Elle a également expliqué qu’à ce moment-là, des « amies » se trouvaient dans sa résidence pour y « passer la soirée » et « aller au sauna ». La photo provient d’une vidéo Tik Tok, supprimée depuis qui relatait un séjour à un festival s’étant déroulé à Kesarata du 8 au 10 juillet. On peut voir deux femmes dont les visages ne sont pas tout à fait identifiables, même si on peut y reconnaître une influenceuse et candidate à la dernière élection Miss Finlande. La photo fait actuellement les choux gras des opposants de Sanna Marin qui relaient la photo sans cesse.

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La série Adolescence sera diffusée dans les collèges et lycées britanniques

Publié aujourd'hui à 20h00

par Flora Gendrault

Downing Street l’a officiellement annoncé en début de semaine : la mini-série Adolescence, sur toutes les lèvres depuis sa sortie, sera bel et bien diffusée gratuitement dans les collèges et lycées britanniques. Une mesure initiée par le Premier ministre Keir Starmer lui-même, qui avait publiquement pris la parole pour vanter les mérites d’un programme extrêmement bien mené et instructif, soulevant des questions sociétales cruellement d'actualité


Prouesses technique et scénaristique  

Adolescence a beau n’être sortie qu’à la mi-mars, c’est peut-être déjà la meilleure série de l’année. En débarquant sur Netflix, et sans avoir pourtant fait l’objet d’une campagne promotionnelle démesurée, elle a immédiatement reçu un accueil extrêmement favorable de la presse et des spectateur·rices, et ce aux quatre coins du globe. 

Un coup de maître des créateurs, Jack Thorne et Stephen Graham, lesquels sont parvenus à mettre en scène de manière magistrale les causes et conséquences du meurtre de Kathy, adolescente de 13 ans, poignardée à de multiples reprises par Jamie, un camarade de classe du même âge. Le tout en (seulement) quatre épisodes tournés intégralement en plan-séquence, renouvelant ainsi cette technique largement exploitée au cinéma, moins sur le petit écran, autour d’un récit nerveux traitant de thématiques liées à la jeunesse. 


Dénoncer la spirale du masculinisme
 

Ces thématiques, quelles sont-elles ? Le harcèlement scolaire, la construction de genre sur les réseaux sociaux, et notamment la culture "incel", ces hommes involontairement célibataires qui accusent les femmes de les rejeter. Dans Adolescence, en immersion au cœur d’un commissariat, puis d’une école, et enfin d’une maison de famille, on comprend que Jamie (époustouflant Owen Cooper, nouveau prodige du milieu), élevé à la dure, impopulaire, s’est peu à peu enfermé dans la spirale du masculinisme, jusqu’à commettre un féminicide. Une misogynie alimentée par son activité sur Internet, où se créent de nombreuses communautés réactionnaires, séduites par la théorie du 80/20 d’Andrew Tate, selon laquelle 80% des femmes ne seraient attirées que par 20% des hommes. 


De l’ordinateur au Parlement 

Au Royaume-Uni, terre de tournage mais aussi théâtre d’attaques de même nature ces dernières années, Adolescence a connu une résonnance toute particulièrement. Jusqu’à dépasser les frontières de l’écran : la série a ravivé le débat sur l’utilisation des téléphones, mais aussi sur l’éducation, levier essentiel pour déconstruire les idéologies véhiculées sans régulation sur le web. Diffuser Adolescence au palais de Westminster ainsi que dans les collèges et lycées depuis une plateforme partenaire à Netflix, comme l’avaient publiquement encouragé la députée travailliste Anneliese Midgley, puis Keir Starmer, en marque la première étape. 

« C'est une initiative importante pour encourager le plus grand nombre possible d'élèves à regarder le programme », a déclaré le Premier ministre, qui a lui-même vu la série avec ses enfants adolescents, comme 66 millions de personnes en deux semaines sur Netflix. Un record pour une mini-série britannique ! 


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