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Le lac des Buttes-Chaumont s’est refait une beauté pour le printemps


Publié le 10 avril 2024 à 14h45

Modifié le 10 avril 2024 à 15h24

par Maria Sumalla

En octobre dernier, le lac des Buttes-Chaumont dans le 19e avait été entièrement vidé de son eau et de ses poissons. Et pour cause : ce plan d’eau n’avait pas été nettoyé en profondeur depuis plus de 30 ans ! Quelques mois plus tard, après une belle mise en beauté, le lac renaît de ses cendres, pile-poil pour l’arrivée du printemps et des pique-niques dans l’herbe.


Six mois de travaux enfin terminés

Après six mois de curage, la remise en eau du lac du parc des Buttes-Chaumont a enfin débuté ce mardi 9 avril au matin. Trois jours devraient suffire pour un remplissage complet des 6 000 m3, expliquent les services d’exploitation des jardins au Parisien. Les barrières de sécurité installées autour du lac, elles, ne seront retirées qu’en début de semaine prochaine. 

Toujours selon le Parisien, il aura fallu environ trois mois pour extraire les 2 000 m3 de boue et de vase qui s’étaient accumulés dans le lac en 30 ans. Un chantier qui aura coûté à la Ville de Paris près de 1 million d’euros. 


Comme un poisson dans l’eau

Côté faune, les poissons du lac avaient été pêchés à l’automne dernier puis relâchés dans le canal de l’Ourcq. La Mairie du 19e et la Ville ont annoncé que la transaction contraire ne se ferait pas et ne serait pas nécessaire. Carpes, brochets et brèmes feront leur retour tout naturellement avec l’aide des oiseaux migrateurs, qui transportent la plupart du temps quelques œufs de poisson sur leurs pattes. En tout cas, on a hâte de retrouver notre paysage parisien préféré pour l’arrivée des beaux jours !

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La série Adolescence sera diffusée dans les collèges et lycées britanniques

Publié hier à 20h00

par Flora Gendrault

Downing Street l’a officiellement annoncé en début de semaine : la mini-série Adolescence, sur toutes les lèvres depuis sa sortie, sera bel et bien diffusée gratuitement dans les collèges et lycées britanniques. Une mesure initiée par le Premier ministre Keir Starmer lui-même, qui avait publiquement pris la parole pour vanter les mérites d’un programme extrêmement bien mené et instructif, soulevant des questions sociétales cruellement d'actualité


Prouesses technique et scénaristique  

Adolescence a beau n’être sortie qu’à la mi-mars, c’est peut-être déjà la meilleure série de l’année. En débarquant sur Netflix, et sans avoir pourtant fait l’objet d’une campagne promotionnelle démesurée, elle a immédiatement reçu un accueil extrêmement favorable de la presse et des spectateur·rices, et ce aux quatre coins du globe. 

Un coup de maître des créateurs, Jack Thorne et Stephen Graham, lesquels sont parvenus à mettre en scène de manière magistrale les causes et conséquences du meurtre de Kathy, adolescente de 13 ans, poignardée à de multiples reprises par Jamie, un camarade de classe du même âge. Le tout en (seulement) quatre épisodes tournés intégralement en plan-séquence, renouvelant ainsi cette technique largement exploitée au cinéma, moins sur le petit écran, autour d’un récit nerveux traitant de thématiques liées à la jeunesse. 


Dénoncer la spirale du masculinisme
 

Ces thématiques, quelles sont-elles ? Le harcèlement scolaire, la construction de genre sur les réseaux sociaux, et notamment la culture "incel", ces hommes involontairement célibataires qui accusent les femmes de les rejeter. Dans Adolescence, en immersion au cœur d’un commissariat, puis d’une école, et enfin d’une maison de famille, on comprend que Jamie (époustouflant Owen Cooper, nouveau prodige du milieu), élevé à la dure, impopulaire, s’est peu à peu enfermé dans la spirale du masculinisme, jusqu’à commettre un féminicide. Une misogynie alimentée par son activité sur Internet, où se créent de nombreuses communautés réactionnaires, séduites par la théorie du 80/20 d’Andrew Tate, selon laquelle 80% des femmes ne seraient attirées que par 20% des hommes. 


De l’ordinateur au Parlement 

Au Royaume-Uni, terre de tournage mais aussi théâtre d’attaques de même nature ces dernières années, Adolescence a connu une résonnance toute particulièrement. Jusqu’à dépasser les frontières de l’écran : la série a ravivé le débat sur l’utilisation des téléphones, mais aussi sur l’éducation, levier essentiel pour déconstruire les idéologies véhiculées sans régulation sur le web. Diffuser Adolescence au palais de Westminster ainsi que dans les collèges et lycées depuis une plateforme partenaire à Netflix, comme l’avaient publiquement encouragé la députée travailliste Anneliese Midgley, puis Keir Starmer, en marque la première étape. 

« C'est une initiative importante pour encourager le plus grand nombre possible d'élèves à regarder le programme », a déclaré le Premier ministre, qui a lui-même vu la série avec ses enfants adolescents, comme 66 millions de personnes en deux semaines sur Netflix. Un record pour une mini-série britannique ! 


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