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Les skyblogs rejoignent les archives de la BnF et de l’INA

Publié le 21 août 2023 à 14h31

Modifié le 21 août 2023 à 15h15

par Lucie Guerra

« Aujourd’hui, les skyblogs rentrent dans l’Histoire », écrivait Pierre Bellanger, fondateur et président du groupe Skyrock — à l’initiative des skyblogs — dans un communiqué en juin dernier. Ce lundi 21 août, dans la nécessité de « se mettre en conformité avec la législation sur les données personnelles », les skyblogs vivent leurs dernières heures. Sans qu’une heure précise n’ait été donnée, le réseau social créé en 2002 sera « gelé et retiré de l’accès public ».


Les skyblogs, archives d’une époque 

On l’imagine bien, ce n’est pas sans nostalgie que vous laissez vos souvenirs de jeunesse s’envoler. Mais bonne nouvelle, les skyblogs ne vont pas complètement disparaître ! Qualifiés de « trésors sociologiques » par leur fondateur, plusieurs millions d'entre eux seront archivés par l’Institut national de l’audiovisuel (INA) et la Bibliothèque nationale de France (BnF).


« Cela peut paraître étonnant que la BnF s’intéresse à des contenus de Skyblog, mais en fait, pour nous, c’est un intérêt patrimonial. Beaucoup d’historiens, beaucoup de sociologues, beaucoup de linguistes s’intéressent aux Skyblogs puisque c’est représentatif d’une époque », explique Vladimir Tybin, chef du service du dépôt légal numérique à la BnF, à Franceinfo. Vous pouvez donc être rassuré·e, les liens ne seront pas consutables en ligne, mais uniquement en demandant l'autorisation à la BnF.


À l’origine des réseaux sociaux

Au début des années 2000, les skyblogs s’inscrivent comme le véritable précurseur des réseaux sociaux que l’on connaît aujourd’hui. « Tout est à concevoir pour la première fois », se remémore Pierre Bellanger. En 2007, la plateforme atteint la position de « 17e site mondial », précise le fondateur.

Avec comme slogan "Ici T libre !", Skyblog devient le lieu d’expression, voire le journal intime de millions de personnes. Malgré son succès, la plateforme perd progressivement en popularité à partir des années 2010, avec l’avènement de Facebook, Twitter ou encore Instagram. Mais à l'annonce de sa fermeture, de nombreux utilisateurs se sont empressés de retrouver leurs blogs d'époque, et de les sauvegarder, comme l'équipe de Skyrock l'a indiqué dans un post sur son blog. « Vous étiez les pionniers d’un mode de communication et d’échange collectif qui allait changer nos sociétés. Vous avez inventé l’intimité partagée », rappelle ainsi Pierre Bellanger.

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Les expressions de cette région française seraient les plus ridicules, selon une étude

Publié hier à 20h00

par Lucie Guerra

Il vous est certainement déjà arrivé de partir en week-end en Alsace, à Marseille ou même à Lille et d’entendre de curieuses expressions, absolument incompréhensibles pour vous, mais très fréquemment utilisées dans la région. Dans le cadre d’une étude, Preply s’est justement concentré sur les langues régionales et leur utilisation dans tout l’hexagone. Au nombre de 75, elles font de la France un pays avec une diversité linguistique extrêmement riche.

D’ailleurs, parmi les 1500 participant·e·s interrogé·e·s, 67 % se disent favorables à l’enseignement des langues régionales à l’école. L’étude s’est également penchée sur les expressions jugées les plus ridicules. Que les choses soient tout de suite claires : on n’est pas d’accord du tout avec le résultat !


L'Alsace en tête de classement

Les Alsacien·ne·s de la rédaction ont vu rouge à la lecture de ce classement. 24,4 % des sondés estiment que les expressions alsaciennes sont les plus ridicules, notamment en raison de leurs sonorités en « sch » placées à tout va et de leur complexité de prononciation. On ne voit pourtant pas la difficulté à dire schmoutz (bisou), schlopps (pantoufles), schatz (trésor), schluck (gorgée) ou schlass (fatigué), mais ça ne tient qu’à nous. 

Les expressions marseillaises arrivent en deuxième position, et les expressions lyonnaises complètent le podium. Ainsi, avec 14,4 %  fada (fou), dégun (personne), minot (enfant), emboucaner (prendre la tête) et tarpin (très), devancent de peu pelo (mec), cher (beaucoup), gone (enfant), se la racler (se la raconter) ou chaber (regarder) qui sont jugées ridicules par 12,6 % des sondés. 


Six autres régions comprises dans le classement 

12,5 % des personnes interrogées jugent les expressions lilloises (drache (pluie), braire (pleurer), biloute (homme)) comme ridicules, tandis que 10,7 % ont indiqué les expressions nantaises (pochon (sac plastique), guené (trempé), seriner (pleuvoir un peu)). 

Les expressions bordelaises comme gavé (beaucoup), chocolatine (pain au chocolat), ou aller au maille (aller au travail) arrivent ensuite avec 8,5 %, suivies des expressions niçoises comme bordille (ordure), cagade (bêtise), ou ficanas (curieux) avec 7,7 %. Les expressions toulousaines comme bouléguer (se dépêcher), rouméguer (ronchonner), ou cagne (flemme) et les expressions montpelliéraines telles que péguer (coller), cagnard (soleil), ou s’enfader (s’énerver) arrivent en fin de liste avec respectivement 5,4 % et 3,7 %.

 

Une réponse à l'éternel débat Pain au chocolat/ Chocolatine/Petit pain ?

L’étude a également tenté de trouver une réponse à l'éternel débat qui oppose les termes Pain au chocolat, Chocolatine, et Petit pain. Le premier est employé par 46,5 % des sondés, le second par 23,5 % et le dernier par 30 %. On ne sait pas vous, mais nous on est un peu schlass de ce débat quand la réponse évidente est Petit pain... À bon entendeur !


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