Les villes d’Île-de-France sont les plus chères pour les étudiants

undefined 25 août 2023 undefined 17h16

Lucie Guerra

La rentrée approche à grands pas et avec elle, arrivent une multitude d’angoisses pour les étudiants. Coût de la vie, difficulté à trouver un logement, loyers exorbitants… Le 14 août dernier, pour la 19e année consécutive, l’Union nationale des étudiants de France (UNEF) a publié son étude annuelle sur l'évolution du coût de la vie étudiante, et les nouvelles ne sont pas réjouissantes. En 2023, une augmentation de 6,47 % a été constatée, ce qui équivaut à 49,56 € en plus par mois en moyenne, ou 594,76 € par an. Une hausse qualifiée « d’inédite » par le syndicat, qui alerte sur la précarité étudiante et urge le gouvernement d’agir.


L’Île-de-France au premier plan

Si de nombreuses régions françaises sont fortement impactées par une hausse globale du coût de la vie, l’Île-de-France bat tous les records. Dans le classement des villes universitaires établi par l’UNEF, 9 des 10 premières classées, sont des villes d’Île-de-France. On retrouve ainsi en première position Paris avec 1557,45€ de coût mensuel, ainsi que Nanterre et Créteil en seconde et troisième place avec 1412,64 €. Guyancourt, Saint-Denis, Cergy, Orsay, Evry et Champs-sur-Marne les suivent de près. Dans ce top 10, Nice s’insère également à la 8e position avec 1304,44 € en moyenne.

Si la région est la plus chère de France en termes de coût de la vie, elle l’est également au niveau des loyers et des transports. À Paris, il faut compter un loyer moyen de 881 €, et débourser 373 € pour les transports. Des tarifs qui contrastent avec Le Mans par exemple, où le loyer moyen est de 371 €.


Aucune ville sous 1000 €

C’est une bien triste réalité que l’UNEF a mise en lumière : sur les 47 évaluées, le taux de villes où le coût de la vie est inférieur à 1000 €, est de 0 %. Si Paris est la plus chère, Limoges arrive, quant à elle, tout en bas du classement, avec tout de même un coût mensuel de 1027,19 €.

Selon l'Union, cette hausse inquiétante à l'échelle nationale s'explique notamment par l'augmentation du prix de certaines dépenses nécessaires et quotidiennes, à savoir : l’alimentation (+14,3 %), l’électricité (+10,1 %), le gaz naturel (+22 %), ou encore le textile (+5,1 %) . De manière générale, les loyers ont connu une hausse de 1,89 %, tandis que les transports ont augmenté de 5,91 %.