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Liker c’est déjà harceler, un clip poignant contre le cyberharcèlement

Publié le 3 novembre 2016 à 00h00

Modifié le 6 décembre 2016 à 11h44

par Laura

Ce jeudi 3 novembre, le ministère de l’Education nationale organise pour la deuxième année consécutive une journée de sensibilisation contre le harcèlement. Dédié au cyberharcèlement, cette édition est portée par une réalisation de la chaîne YouTube Rose Carpet. C’est direct, et percutant.


Dans cette vidéo, on découvre une jeune adolescente dans son lit, harcelée sur un réseau social. Seule dans le noir, elle découvre le post assassin d’une autre jeune fille, liké par une dizaine de ses "amis".

Un like, ça paraît tellement anodin et pourtant… C’est un feu vert et un encouragement directement adressé au harceleur, voire une surenchère dans l’agression. L’objectif de ce clip est que chacun se rende compte qu’agir en ligne n’atténue en rien la gravité de ses actes, bien au contraire. Le harcèlement sur les réseaux sociaux est souvent plus pernicieux, moins détectable et plus invasif que le harcèlement physique. Il ne s’arrête pas aux portes, et s’immisce jusque dans des sphères censées nous protéger, comme la maison.

Selon une étude internationale réalisée par la société de cyber-sécurité Kaspersky à l’occasion de cette journée de sensibilisation, 87% des enfants et 79% des parents considèrent qu'Internet est un terrain dangereux. Et pour cause… En France, 700 000 enfants seraient victimes de cyberharcèlement. Un chiffre dramatique auquel s’ajoute le poids des suicides et des traumatismes sur le long terme. Pour lutter contre ce fléau, n'oubliez pas les deux numéros verts mis en place par l'Etat : le 3020 pour le harcèlement, et le 0 800 200 000 pour le cyberharcèlement.

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La série Adolescence sera diffusée dans les collèges et lycées britanniques

Publié hier à 20h00

par Flora Gendrault

Downing Street l’a officiellement annoncé en début de semaine : la mini-série Adolescence, sur toutes les lèvres depuis sa sortie, sera bel et bien diffusée gratuitement dans les collèges et lycées britanniques. Une mesure initiée par le Premier ministre Keir Starmer lui-même, qui avait publiquement pris la parole pour vanter les mérites d’un programme extrêmement bien mené et instructif, soulevant des questions sociétales cruellement d'actualité


Prouesses technique et scénaristique  

Adolescence a beau n’être sortie qu’à la mi-mars, c’est peut-être déjà la meilleure série de l’année. En débarquant sur Netflix, et sans avoir pourtant fait l’objet d’une campagne promotionnelle démesurée, elle a immédiatement reçu un accueil extrêmement favorable de la presse et des spectateur·rices, et ce aux quatre coins du globe. 

Un coup de maître des créateurs, Jack Thorne et Stephen Graham, lesquels sont parvenus à mettre en scène de manière magistrale les causes et conséquences du meurtre de Kathy, adolescente de 13 ans, poignardée à de multiples reprises par Jamie, un camarade de classe du même âge. Le tout en (seulement) quatre épisodes tournés intégralement en plan-séquence, renouvelant ainsi cette technique largement exploitée au cinéma, moins sur le petit écran, autour d’un récit nerveux traitant de thématiques liées à la jeunesse. 


Dénoncer la spirale du masculinisme
 

Ces thématiques, quelles sont-elles ? Le harcèlement scolaire, la construction de genre sur les réseaux sociaux, et notamment la culture "incel", ces hommes involontairement célibataires qui accusent les femmes de les rejeter. Dans Adolescence, en immersion au cœur d’un commissariat, puis d’une école, et enfin d’une maison de famille, on comprend que Jamie (époustouflant Owen Cooper, nouveau prodige du milieu), élevé à la dure, impopulaire, s’est peu à peu enfermé dans la spirale du masculinisme, jusqu’à commettre un féminicide. Une misogynie alimentée par son activité sur Internet, où se créent de nombreuses communautés réactionnaires, séduites par la théorie du 80/20 d’Andrew Tate, selon laquelle 80% des femmes ne seraient attirées que par 20% des hommes. 


De l’ordinateur au Parlement 

Au Royaume-Uni, terre de tournage mais aussi théâtre d’attaques de même nature ces dernières années, Adolescence a connu une résonnance toute particulièrement. Jusqu’à dépasser les frontières de l’écran : la série a ravivé le débat sur l’utilisation des téléphones, mais aussi sur l’éducation, levier essentiel pour déconstruire les idéologies véhiculées sans régulation sur le web. Diffuser Adolescence au palais de Westminster ainsi que dans les collèges et lycées depuis une plateforme partenaire à Netflix, comme l’avaient publiquement encouragé la députée travailliste Anneliese Midgley, puis Keir Starmer, en marque la première étape. 

« C'est une initiative importante pour encourager le plus grand nombre possible d'élèves à regarder le programme », a déclaré le Premier ministre, qui a lui-même vu la série avec ses enfants adolescents, comme 66 millions de personnes en deux semaines sur Netflix. Un record pour une mini-série britannique ! 


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