Ce mercredi 1er mars, l'adjoint à la mobilité de la Ville de Paris David Belliard a dénoncé les méthodes de l’entreprise sur Twitter, suite à sa campagne de communication lancée pour offrir un temps de trajet gratuit aux utilisateurs qui attestent d’une preuve d’inscription sur les listes électorales, qui seront clôturées le 3 mars. « Faire campagne pour le maintien des trottinettes à Paris, c’est le jeu. Et le 2 avril prochain, tous les Parisiens et Parisiennes pourront s’exprimer dans les urnes. Mais proposer d’acheter des électeurs, c’est franchement pas joli joli Lime ! », a écrit l’adjoint.
Une opération controversée
Dans son mail, Lime invitait les usagers à partager une « capture d’écran » ou « un document PDF » de leur inscription sur les listes, et ajoutait « s’enregistrer pour voter peut avoir l’air compliqué, mais c’est en fait assez simple ». David Belliard, interviewé par Le Parisien, explique que cette opération « n’est pas quelque chose d’illégal » mais que « ça reste extrêmement discutable ». Il poursuit : « Dans un autre cadre, tout ça peut apparaître comme une forme de fraude électorale : c’est de l’achat d’électeur, ou en tout cas ça s’y apparente ». De son côté, Lime soutient une « opération visant à faire en sorte qu’un maximum de Parisiens puissent avoir voix au chapitre dans le cadre de cette consultation », pour BFM Paris. L’entreprise ajoute que ce type d’action a déjà été mené par ses services, dans le but d’« encourager les Français à se rendre aux urnes », et pas forcément pour voter en sa faveur.
Faire campagne pour le maintien des trottinettes à Paris, c'est le jeu 💁🏽♀️ Et le 2 avril prochain, tout les parisiens et parisiennes pourront s'exprimer dans les urnes. Mais proposer d'acheter des électeurs, c'est franchement pas joli, joli @lime_fr ! https://t.co/55LXNqm67w
— David Belliard (@David_Belliard) February 28, 2023
Un scrutin qui inquiète
Au début du mois de février, les trois opérateurs de trottinettes, Lime, Dott et Tier, se disaient « inquiets de la sincérité » du vote à venir et demandaient à Anne Hidalgo d’en préciser les modalités au plus vite. Avec une pétition et un sondage à l’appui, ils soutenaient que que la majorité des Parisiens de moins de 65 ans étaient contre. Depuis, ils multiplient les opérations de communication pour inciter à aller voter.