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Lime accusé d’« acheter des électeurs » avant le référendum sur les trottinettes électriques

undefined undefined 2 mars 2023 undefined 17h06

undefined undefined 2 mars 2023 undefined 18h32

Louise Chenuet

Ce mercredi 1er mars, l'adjoint à la mobilité de la Ville de Paris David Belliard a dénoncé les méthodes de l’entreprise sur Twitter, suite à sa campagne de communication lancée pour offrir un temps de trajet gratuit aux utilisateurs qui attestent d’une preuve d’inscription sur les listes électorales, qui seront clôturées le 3 mars. « Faire campagne pour le maintien des trottinettes à Paris, c’est le jeu. Et le 2 avril prochain, tous les Parisiens et Parisiennes pourront s’exprimer dans les urnes. Mais proposer d’acheter des électeurs, c’est franchement pas joli joli Lime ! », a écrit l’adjoint.


Une opération controversée 

Dans son mail, Lime invitait les usagers à partager une « capture d’écran » ou « un document PDF » de leur inscription sur les listes, et ajoutait « s’enregistrer pour voter peut avoir l’air compliqué, mais c’est en fait assez simple ». David Belliard, interviewé par Le Parisien, explique que cette opération « n’est pas quelque chose d’illégal » mais que « ça reste extrêmement discutable ». Il poursuit : « Dans un autre cadre, tout ça peut apparaître comme une forme de fraude électorale : c’est de l’achat d’électeur, ou en tout cas ça s’y apparente ». De son côté, Lime soutient une « opération visant à faire en sorte qu’un maximum de Parisiens puissent avoir voix au chapitre dans le cadre de cette consultation », pour BFM Paris. L’entreprise ajoute que ce type d’action a déjà été mené par ses services, dans le but d’« encourager les Français à se rendre aux urnes », et pas forcément pour voter en sa faveur.


Un scrutin qui inquiète 

Au début du mois de février, les trois opérateurs de trottinettes, Lime, Dott et Tier, se disaient « inquiets de la sincérité » du vote à venir et demandaient à Anne Hidalgo d’en préciser les modalités au plus vite. Avec une pétition et un sondage à l’appui, ils soutenaient que que la majorité des Parisiens de moins de 65 ans étaient contre. Depuis, ils multiplient les opérations de communication pour inciter à aller voter.